Voici la liste des pré-créées proposées par le Staff et les membres. N'hésitez pas à demander des informations si l'une d'elles vous intéresse.

En vert, les personnages libres.
En rouge, les personnages pris.
En orange, les personnages réservés.


❖ Alice - Naeemah - Lully - Roza - Nana - Njemile - Ira - Invidia - Dante ❖

Alice est la première arrivée après Bird. L'Oiseau l’aima comme un père dès les premiers instants. Elle fut celle qui brisa sa solitude avant que n'intervienne une cruelle désillusion : gamine étrange et pourtant déjà grande, elle ne savait rien, Alice égarée sur dans un monde nouveau, Alice ayant oublié comment vivre. Alice à qui il allait tout falloir réapprendre. Comme un nourrisson dans un corps d’enfant de douze ans, une bête idiote à physique humain…
On ne connait pas  l'entrave de la gamine, juste son apparence dans le Reflet... Celle d'une enfant sauvage dont le corps nu est recouvert par sa longue chevelure brune.
Alice, la plupart la pense folle. Pour preuve, la gamine disparaît parfois plusieurs jours d'Espérance et revient comme elle a disparu ; par magie, sans savoir ce qu'elle fait pendant ses temps d'absences.
Alice, elle prétend voir des ombres noires que personne ne voit et parle comme une enfant de six ans. Pourtant elle réfléchit, analyse de belle manière même si cela est un peu différent de ce qu'on voit à l'habitude.
On se moque d'elle mais cela l'indiffère car elle non plus elle ne les aime pas. Elle, ce qu'elle apprécie, c'est la compagnie des animaux de la fermette, ce qui la rend casanière.
Alice, c'est une gamine dans la lune et lunatique, qui pique des crises quand on la contrarie. C'est une petite bête dans sa « bulle » mais surtout, c'est l'Alice de son Oiseau et cela, personne ne lui retirera !

Naeemah est une gamine adorable. Petite, une bouille ronde de gerbille et de grand yeux verts expressifs ; elle rend gaga les plus insensibles. Cela se double d'un caractère en or : sociable, enthousiaste, joyeuse, espiègle. Elle possède toutes les qualités des petites filles. En fait, la seule chose qu'on pourrait lui reprocher, c'est sa vision du monde quelque peu... décalée.
Eh oui, ça surprend et ça effraie quand elle vous dit la voix pleine d'innocence «  c'est magnifique n'est pas ? » en montrant une collection d'insectes morts, des batraciens conservés dans des bocaux et des os en tous genres.
Ce n'est pas possible... Elle ne doit pas se rendre compte que tout ceci est terriblement glauque.
Ce goût pour la mort, est-ce là son mal ? Certains le pensent. D'autres démentent. Il doit y avoir anguille sous roche.

Naeemah, ce n'est pas qu'un caractère, c'est aussi un mental complexe. En effet, pour son âge, la gosse fait partie de ces enfants que l'on pourrait qualifier d' « étonnamment intelligents ». Elle comprend tout et connaît bien plus de choses que la plupart de ces camarades. Enfin... Peut-être est-ce dû au fait que Naeemah se souvient de son Avant, d'une vie antérieure et heureuse.

Elle était fille unique. Comme beaucoup d'enfants dans son cas, elle fut aimée et choyée par ses parents. Ceux-ci lui avaient communiqué très tôt leur passion commune : l’Égypte, ses pharaons, sa culture et surtout l'embaumement. Elle connaît tout sur le sujet parce que sa famille appartient au « milieu », comme on dit.
La mère, fossoyeur et médecin légiste à ses heures, descendait d'une ancestrale famille d'embaumeur ; le père, un archéologue européen, l'avait rencontrée lors d'un entretien. Ils s'étaient aimés et l'histoire avait fini avec un joli bébé et une happy end.
Une happy end ? Oui, ou du moins, voilà la fin dont la fillette se souvenait.
Fin erronée ?

«  Papa, maman, je vous aime. Je vous aime autant que notre héritage. Au fond de mon cœur, vous ne faites qu'un. »

Il n'y avait pas à douter.

« À jouer avec les camarades de classe, à rigoler avec maman ou se balader avec papa. De jolis souvenirs, qu'un album de photos serait prêt à recueillir. Oui... Il faudra bien les poser sur papier, vu que d'un claquement de doigts, la mémoire fait défaut. Clac ! »

Lully est jolie. Lully, c'est une toute belle adolescente aux charmes naissants. Mais elle ne s'en rend pas compte, prisonnière de l'âge mental d'une môme de dix ans. Pourtant, ce n'est pas son entrave à proprement parler. Non, ça serait plutôt l'entrave que cause l'Espérance à certains. Arrivée comme ci ou comme ça, le résultat ne se fit pas attendre : elle oublia tout ce qui s'était passé après sa dixième année. Voilà une chose bien triste, quoiqu'elle n'en ait pas conscience. Enthousiaste comme le serait une enfant, Lully est loin des problèmes auxquels sont confrontés les « adultes ». Le sourire facile, le rire agréable, tout aurait pu être bien beau finalement. Mais voyez... Il arrive parfois que son visage d'allure douce soit marqué d'un air foncièrement absent, qui ne sied pas à son innocence habituelle. Les avertis comprendront aisément que cela annonce la perte des souvenirs de Lully. Comme un robot remis à zéro, notre blonde peut zapper ce qu'on vient de lui dire. C'est un Alzheimer précoce, un mal insondable, incompréhensible dans la bouche d'une enfant. Et mieux ne vaut pas chercher à trop en savoir. La brusquer, c'est la rendre hystérique. Et rendre une adolescente se pensant gamine ainsi, c'est s'attirer les pleurs. C'est agaçant et frustrant, croyez-moi.

Mis à part ça, notre pseudo-gamine vit à l'internat où l'on peut garder un œil sur elle. Elle a déjà entendu parler des miroirs, a vu des draps dessus, mais malgré la curiosité de voir ce que représente son reflet, elle n'a jamais osé y toucher... Pourtant elle le sait... Oui, derrière son attitude d'enfant de dix ans, Lully sait que son mal ne se guérira qu'en se souvenant.

« Tu aimes les lapins, Lully ? Il y en a plein de l'autre côté du miroir... Viens... »

« Imaginez… Il y a peut-être un monstre sous le lit. »

Roza fait partie de ces enfants d’Espérance qui peuvent être qualifiés de « presque normaux ». En effet, aucun défaut majeur ne vient entacher son portrait dans la vie quotidienne. Aucun souvenir hormis son prénom, elle possède un caractère classique bien qu’un peu réservé et souvent ensommeillé ; on se demande donc de quel mal elle peut bien être la victime.
En fait, son mal n’est pas visible et ne touche en rien sa sociabilité ou son caractère. Son entrave est la peur de dormir. Étrange, n’est-ce pas ? La jeune fille ne s’endormira jamais ; la peur de ne plus jamais se réveiller ou que de grands changements se produisent pendant son sommeil l’effraient trop. Elle ne dormira pas… Elle rêvera. Chaque soir, en alternative à un habituel sommeil, elle pénètre dans le Reflet. Cela lui permet de reposer son corps et de garder un lien avec l’extérieur. Elle n’affronte ainsi pas sa phobie mais son corps ne dort jamais vraiment. Malgré sa présence dans le monde du Rêve elle n’y évolue que rarement. Son apparence reste la même que celle qu’elle possède dans Espérance. Elle n’est ni faible ni puissante. Juste spectatrice.

Nana est une ancienne. Elle en a vu arriver des jeunes en mal de sûreté. Et elle en a vu repartir en proie a des envies d'indépendance. Et pour tous ceux-là, elle restera la gouvernante. Pour certains, c'est la douce Nana qui les a consolés quand un des grands leur a piqué la place. Pour d'autres, c'est la mégère bipolaire Nanaffreuse qui les a privés de desserts un nombre incalculable de fois. Mais ce qui est sûr, c'est qu'elle les a tous marqué, les petits jeunes de l'internat. Elle dirige tout ce petit monde d'une main de fer et veille à leur bien-être. Elle gère les horaires, la bonne organisation du quotidien des élèves et donne des cours de mathématiques, Espéranto et d'activités ménagères (nettoyage, cuisine etc.). Acharnée, plus attentive et réactive qu'un ninja et aussi douce que furie. C'est elle qui instaure les règles et tout le monde est prié de les respecter.
Mais au fond elle les adore ses petits garnements. Et elle ne veut que les protéger. Peut-être un peu trop. Beaucoup trop. Elle est d'ailleurs presque paranoïaque -bien qu'elle fasse des efforts pour ne pas être envahissante. Elle a toujours peur que quelque chose de mal n'arrive à l'un, qu'un autre se perde dans la forêt, qu'un autre soit violenté. Si l'un des jeunes manque à l'appel du soir, elle ne pourra s'empêcher de s'imaginer les pires scénarios. Elle s'en rongerait les ongles jusqu'au sang et elle retournerait Espérance et ses alentours tout entier pour le retrouver. Elle a peur pour eux.

Et elle déteste avoir peur. La peur est sa plus grande peur. Et c'est par peur d'avoir peur qu'elle a fini par ne plus dormir, ne se permettant que des siestes de une ou deux heures. Et elle n'est jamais allée dans le Reflet. Par peur de ce qu'il y aurait dedans. Et comme elle a peur de s'imaginer des choses, elle ne s'imagine pas.

P.S. : sa chambre est interdite d'accès à toute personne. Pourquoi ? Sa chambre nous donne un tout autre aspect de sa personne, tellement différente de la Nana . Pour plus d'informations, à votre courage mes chers, l'entrée est plus gardée par Nana que l'est l'Enfer par Cerbère.

« A, B, C, D... Forme par là des syllabes, quelques mots dangereux, des mots à ne pas dire.
Et si dans le silence tu te complais, c'est un marabout, marabout, bout, bout, bout, qui te... Réveillera »

Njemile, petite Malawite voguant sur les flots Rastafaris ! Tu y crois, toi ? Cette petite avait un grand-père sorcier. Paraît-il qu'en Afrique, il y en a beaucoup. Sans doute l'a-t-il un peu apparenté à la section mystique de l'univers. Mais à Espérance, la demoiselle à la carnation foncée, n'en a que peu, des souvenirs... Juste se rappelle-t-elle d'un grand-père autoritaire, ayant un goût certain pour les grandes phrases incompréhensibles à base de « Là où va la chèvre sans entrave » et autres drôles d'oiseaux.

Mais il y a un autre souvenir. Plus complexe à analyser. Elle aimerait l'oublier autant qu'elle voudrait se rappeler des moindres détails, ce dernier étant la cause de son mal. Ça s'était passé un soir, à la lueur des flammes. Une petite chanson rigolote avec trois chatons, que l'on fredonne entre amis... Elle s'en souvient, oui... Jusqu'à ce qu'ils arrivent au marabout. Pourquoi à ce mot-là ? Elle ne sait pas, ou plus. Cela la trouble, l'amnésie qui s'en suit l'angoisse même. De là est né le mal. La peur des mots. Pas tous bien sûr, cela serait invivable. Mais assez pour lui donner des airs d'asociale et de recluse. Et ce n'est pas sa petite maison au bord du village qui changera la vision qu'on a d'elle, même si le moulin dont elle s'occupe l'adoucit vaguement.

Njemile n'est pas sympathique. Elle a le parler franc des gamins tout juste adolescents, n'ayant pas la notion des mots. N'est-ce pas là un beau contraste avec son entrave ? Sans doute oui. La Malawite dira que non. Ses paroles à elle, n'ont rien de dangereux. Ceux des autres, si. Comment réagir quand dans une discussion, le mot le plus banal peut devenir une arme redoutable ? Davantage même dans le Reflet ! Par son apparence digne d'une demoiselle entravée de fils, et aveugle brebis d'un être supérieur, Njemile est la soumise des autres, obéissant aux mots des joueurs.

« Alors marche Njemile, cours Njemile... Agis à ma guise et ne te rebelle jamais, car sous l'emprise de mes mots, tu es. »

« Ira, dis, tu me racontes ton passé ? »
Dans la tête d'Ira, son passé se compose de ce que l'on peut appeler des « images d'archives ». Il n'y a pas grand-chose mais elle a établi ces souvenirs comme son quotidien révolu.
Son père était ouvrier, sa mère ne bossait pas. À la maison, ils ne croulaient pas sous l'argent. Ce n'était pas une vie facile, égaillée uniquement par une passion commune au père et à la fille : la boxe.
Depuis toute petite, Ira l'avait côtoyée, le sport étant devenu le seul moyen d’extérioriser son indignation constante, sa colère familière dicté par la force de ses poings. Alors sans relâche, elle frappait, encore et toujours pour ne pas détruire ce qui l'entoure. Ira dans le Rêve est une tornade, un élément qui détruit tout. Bon courage si vous souhaitez l’apaiser.
Mais Ira avait aussi des bons côtés qu'on avait tendance à oublier : elle savait tenir un foyer et, dans sa justice, aidait le plus miséreux sans rien attendre... Elle avait l'esprit social.
Arrivé à Espérance, elle a rejoint les Nahash pour les beaux yeux de Midas, homme que son coeur n'aura jamais, celui-ci ayant fui avec Blanche après la dissolution du petit groupe. De cet épisode obscur, Ira gardera son envie de vérité et de justice. Ni pour, ni contre Bird, elle veille néanmoins que l'intégrité du Directeur reste intacte.
Son affectation à la ferme lui a fait du bien. S'occuper des champs et des animaux l'aide à canaliser son énergie.

Invidia était belle, magnifique même, mais personne ne s'y serait intéressé car la jeune fille, comme un fruit splendide mais fade, n’avait aucun goût.
Depuis qu’elle était apparue à Espérance, elle n’avait pas changé. Elle avait basé son existence sur son unique souvenir, celui de sa plainte et de son envie envers ce petit frère adoré tandis qu’elle demeurait ignorée. Elle répétait vouloir ressembler à autrui mais ne faisait rien pour y parvenir, à croire que nulle chose ne lui irait jamais.
Elle geint de son malheur silencieusement puis transforme son objet de convoitise, oubliant le premier, recommençant son cercle infini d’envie.
Invidia modifie souvent son apparence dans le monde du Rêve ; elle vole celle de la personne dont elle convoite l'allure. Mais ne vous leurrez pas, Invidia est une contrefaçon ratée ; toutes capacités de l’original, elle ne les obtient pas.
Après la dissolution des Nahash, Invidia a repris son rythme de vie normal -à croire que rien ne l'avait atteinte. Les polémiques sur Bird, elle n'en a rien à faire, car ce n'est pas un sujet d'envie, loin de là...

Elle dansait. Pour les étrangers de passage et les habitants des rues, pour les badauds curieux et la milice hargneuse. Pour les mendiants et pour les rois. Sa peau hâlée, sa silhouette gracieuse, Dante les a rapportées de son Avant, passé pieds nus dans la poussière d'un village pakistanais.
Elle avait un charme fou et une grâce divine, et toujours l'on s'arrêtait pour la regarder bouger, pour admirer son élégance et son petit air de fouine, et pour rêver aux attentions dont on pourrait la couvrir si elle nous appartenait.
Mais Dante n'appartient qu'à elle-même. Sa condition, sans doute misérable, ne fut pas un frein pour sa détermination. Si elle ne se rappelle pas le nombre de ses frères et sœurs ou même son propre nom, elle se souvient très bien, en revanche, de ces histoires et de ces échanges avec les hommes qui venaient la contempler. Fière de sa beauté mais encore davantage de son intelligence, elle fut parfois audacieuse, insolente, puis remise à sa place de fille des rues sans avenir que l'on possède quelques heures avant de l'abandonner, en échappant par miracle au bordel.

À son arrivée à Espérance, il ne lui restait rien que cette immense sensualité ; dans ses gestes, ses paroles, ses actes d'amour. C'est Virgile qui a pris soin d'elle jusqu'au-delà de la simple affection,  qui lui a même donné son prénom. Mais de là à s'aimer avec le coeur... Elle l'écoute car il connaît tant de choses, et lui voit dans cet intérêt la marque de sa propre domination sur cette gamine. Sauf que ce serait oublier son pouvoir, autre que celui de séduction.
Cependant, son entrave rôde toujours au bord de ses lèvres, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte : son besoin de contact. Toujours, avec n'importe qui, n'importe où. La solitude est sa pire ennemie ; il faut qu'il y ait quelqu'un, qu'on la regarde, qu'on la touche. L'ignorer, c'est la détruire, et sa vengeance risque de se faire sentir ; parce que la belle est aussi rancunière qu'elle est charmante. Néanmoins, personne ne la déteste vraiment, et sa franchise parfois cruelle s'efface sous ses élans de gentillesse -à condition qu'ils soient récompensés.
Dans le Reflet, elle est semblable à cette princesse de Shalimar, mais ses étoffes et ses colliers d'or la serrent et l'étreignent comme des chaînes, gênant ses mouvements et l'asphyxiant peu à peu.