J'y suis arrivé, enfin!Maintenant, il n'y a plus qu'à tout oublier pour recommencer.
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Premier coucher de soleil
Voila une journée que je me suis réveillé seul dans ce lieu que je ne connais pas. Impossible de dire quand et où je suis actuellement. Dehors le soleil s'est couché, et c'est en inspectant le grenier d'un corps de ferme que je viens de découvrir ce journal. Il semble être la seule trace écrite ici. Son ancien propriétaire nous a laissé une phrase énigmatique. Je pense cependant la suivre, puisque je ne me souviens de rien. Je suis donc en ce jour le nouveau propriétaire de ce journal. Demain quand le soleil se lèvera, je continuerais mes recherches.
Deuxième coucher de soleil
J'ai fini de fouiller les lieux. Un étrange constat s'impose: ce lieu était habité juste avant mon arrivée. Tout est en état. De nombreux animaux sont encore en vie sans souffrir de faim, les vivres sont intactes et des fruits et légumes poussent dans le jardin. Un bourg central avec de nombreuses échoppes semble constituer le cœur du petit village. J'ai découvert des vêtements et de nombreux romans dans les différentes maisons. Le mode de vie de cette population fantôme ressemble à celui des peuples d'Europe de l'ouest même si l'utilisation d'outils comme le métier à tisser restent archaïque. Il y a une foret et une étendue d'eau à perte de vue. Impossible d'aller plus loin.
Troisième coucher de soleil
Je me suis installé dans une ferme. La ville m’effraie et réveille en moi certaines angoisses infondées.
Dixième coucher de soleil
La perception du temps n’est pas ordinaire ici. Cela fait la dixième fois que je vois le soleil se coucher mais impossible de compter les heures. Les moments semblent s’écouler de façon aléatoire. De plus les instruments classiques de mesures du temps arrêtent de fonctionner ici. Seul un cadran solaire ou les différents éléments naturels peuvent fournir une heure approximative.
Treizième coucher de soleil
Je m’habitue à ce mode de vie. Il fait beau et chaud. Le climat est estival. Tout va bien. Demain je tuerais une poule pour avoir de la viande.
Vingt-et-unième coucher de soleil
La solitude me pèse. Pourquoi suis-je ici ?
Trente-sixième coucher de soleil
Je viens de découvrir une enfant endormie dans la grange. Elle semble avoir une douzaine d’années mais ne communique pas du tout. Peut-être une enfant sauvage ?
Quatre-vingt-troisième coucher de soleil
L’enfant apprend vite à vivre et à parler mais garde un comportement étrange. Je l’ai appelé Alice en référence au conte de Lewis Caroll.
Quatre-vingt-cinquième coucher de soleil
Pas de nouvelle personne. Le temps est au froid. Il neige. L’hiver va être long, mais je vais bien. Cet après-midi Alice m’a donné un nom. Je m’appelle à présent Bird.
Quatre-vingt-onzième coucher de soleil
Hier, j’ai emménagé dans le grenier de la ferme, donnant ma chambre à Alice. Peut-être est-ce à cause du lit mais mon rêve était très intriguant.
Quatre-vingt-dix-septième coucher de soleil
Le même rêve revient toujours : J’ai conscience de rêver mais ne peut me réveiller. Il n’y a personne dans ce rêve, les lieux où j’évolue me sont inconnus tout en étant très familiers. Aurait ce un rapport avec « Avant » ? Le plus étrange reste cet instinct de « devoir trouver quelque chose pour pouvoir s’améliorer. ». J’ai pour le moment découvert un seul moyen pour s’échapper de ce rêve : Casser ou perdre le miroir qui se trouve toujours avec moi dans le songe.
Cent-troisième coucher de soleil
J’ai identifié la source de ces rêves étranges. Ils sont dus au miroir accroché au-dessus du lit. J’ai accroché un autre miroir au-dessus de celui d’Alice. Elle m’a rejoint dans le rêve. Les décors de celui-ci ont alors changé, et l’apparence d’Alice était inquiétante.
Cent-vingt-quatrième coucher de soleil
Une nouvelle personne est arrivée. Comme nous elle ne se souvient plus de grand-chose.
Trois-cents-soixantième coucher de soleil
Presque un an… De nombreuses nouvelles personnes sont arrivées. Que se passe il à l’extérieur ?Nous sommes tous des enfants de nationalités différentes. Pour pouvoir tous se comprendre j’ai imposé l’Espéranto. Peu de monde connaissait cette langue mais la plupart la maitrise vite.
Trois-cents-soixante-treizième coucher de soleil
Nous sommes à présents vingt-quatre enfants entre dix et vingt ans. Tous semble avoir un « problème » mais le monde du rêve leur permet de se sentir mieux.
Quatre-centième coucher de soleil, ou se qui s’en rapproche…
Je perds le décompte des jours… Le temps m’échappe. Je n’aime pas cela.Sinon la vie s’organise bien dans notre petite communauté. Les enfants les plus jeunes étudient alors que les plus âgés travaillent. De nouvelles personnes arrivent tous les jours. J’ai imposé certaines règles pour pouvoir se rapprocher le plus possible d’une société utopique. Je me réjouis du mélange des cultures, chacun apporte ses connaissances. Je n’ai jamais autant appris. Le lieu où nous vivons à enfin un nom : Espérance. Le monde du rêve et ses bénéfices n’a plus de secret pour personne. Je l’ai d’ailleurs appelé « Reflet ».
Quatre-cents-seizième coucher de soleil
Un garçon de nationalité allemande vient d’arriver. Il ne semble souffrir d’aucun mal et être pourvu de toutes les qualités imaginables. Il ne peut pas jouer franc jeu… S’en méfier.
Quatre-cents-cinquante-septième coucher de soleil
Alice a disparu pendant plusieurs jours. Elle ne sait pas ce qu’elle a fait pendant ce temps. Elle se plaint aussi de voir des ombres noires. Cette gamine m'inquiète.
Quatre-cents-soixante-treizième coucher de soleil
¤µ¤ *%£*§!/}^ La vie est belle.