Présentation de
Frederick
„ Je ne te mens pas, je ne souviens de rien. Rien du tout. “
Voici le conte de...
Russia ; Axis Powers: Hetalia | » Prénom : Frederick. » Sexe : C'est un bien beau jeune homme. » Nationalité : Il est Européen. » Âge : 20 ans, tout juste. » Lieu d'habitation : Une maison classique et banale. » Poste : Forgeron. » Religion : Athé, arrive un moment où on ne peut plus croire en une entité protectrice, ce serait bien trop ironique. » Qualités : Loyal ; fiable ; serviable ; poli ; agréable. » Défauts : Sensible ; renfermé ; fataliste ; pris d'une immense tristesse. » Activités/Hobbies : Frederick aime à se promener simplement et pouvoir discuter avec les autres, s'occuper l'esprit, trouver une raison de sourire ; il faut dire qu'il n'en a plus beaucoup. Il apprécie les journées sans surprises, comblée par la futilité et le calme. » Particularités : Il déteste les contacts physiques même les plus simples. |
Il était une fois...
Ca hurle dans ta tête. Tout le temps.
Tu l’entends, t’y peux rien, ça hurle tout le temps. Et tu vois du tourment, des tempêtes, des corps, du sang, ça s’entasse sous tes yeux, tu te sais les écarter avec tes pieds pour passer. Et ce bruit tu ne le supportes plus. Ça siffle à tes oreilles, ça te rend sourd mais tu les entends toujours. C’est des balles, des coups, des corps qui se brisent, des fusils qui se rechargent, des bombes qui explosent, d’autres que tu n’entends pas. Puis il y a le silence, aussi. C’est peut-être le pire, quand il n’y a plus rien que le néant. Tes oreilles n’en peuvent plus, tes yeux ne voient rien, les arbres sont arrachés, les cendres te recouvrent le visage et tout ce qu’il y a devant toi. C’est blanc, gris, noir. Tu as perdu le ciel, tu as perdu la terre. Il y a des cratères immenses, des bouts d’êtres humains qui se perdent et qui se trouvent parfois aussi. T’as peur, tu crèves, mais tu restes en vie. Tu le sens, tu te bats pour ça. Tu peux tout refouler, tu peux chercher à tout oublier, c’est des choses qui ne se perdent pas. T’as tiré, t’as rechargé ton fusil, t’as recouvert de cendre tes ennemis. Mais pourquoi, ça tu sais pas, tu sais plus, t’as tout perdu. T’as pas l’impression de gagner de toute façon. Et tu marches des heures durant, et ça hurle dans ta tête, des gens qui crient à l’agonie, qui crient des ordres, qui crient des insultes pour oublier le reste. Et la bombe pète, ça enlève les paroles humaines. Et t’es pas encore mort, non, pas encore. Alors tu peux continuer à tuer, tu faisais ça tu t’en rappelles. Et tu tires, et tu tires. T’as du sang sur les mains, ça te donne la nausée. T’oses plus regarder, mais on te force à ouvrir les yeux.
C’est ça, Frederick, il ne te reste plus que ça et ça t’obsède.
Ça te détruit de l’intérieur, ça t’enferme. Tu repenses à tout ça constamment. Dans le rêve ou pas, seul ou accompagné, quand tu regardes tes mains en croyant y voir un liquide rouge qui n’est pas le tien. Ça pue, ça hurle, ça t’empêche de dormir. Tu revois tout ça quand tu fermes les yeux, alors tu évites, tu n’aimes pas trop te coucher. Tu ne veux plus sentir les corps qui pourrissent, la poudre des canons, le sang qui sort de ta bouche. Tu ne veux plus entendre les hurlements et les fusils qui te menacent. Tu ne veux plus voir ce sang, ces mutilations, ces souffrances. T’en es la cause, tu le sais, ça te fait mal. C’est le regret, la culpabilité. Tu as fait tant de choses horribles, Frederick, tu te souviens de tout, du moins t'en as l'impression. Maintenant il ne te reste plus qu’à essayer de te racheter ; finir ta vie pour faire taire ta culpabilité ce que tu n’arriveras jamais, au fond.
Le passé est trop présent, pas vrai ?
Il t'étouffe. Un jour il te fera sombrer.
Ils vécurent heureux et...
Depuis quand était-il là ? On pourrait dire des années.
Peut-être plus : depuis toujours, finalement.
Frederick il se disait qu’il avait passé toute sa vie ici, il préférait se raconter ces chimères-là. Malgré les images de guerre qui tonnaient dans ses oreilles, malgré les corps qui tanguaient sous ses yeux, malgré cet « Avant » qui ne laissait jamais au repos et au calme. Il fermait les yeux et il se souvenait, au plus profond de lui-même, comment s’étaient passés ses premiers instants, ici. Comme si les fusils s’étaient éteints en une seconde, comme s’ils avaient renoncé à être possédés par ses mains d’anciens tueurs, comme s’ils l’avaient laissé tranquille. Frederick il se souvient de cette sensation, celle du silence qui le possédait enfin : et cette envie soudaine et violente de vivre ; n’étant pas certain d’avoir jamais été capable de ressentir cela. Frederick il s’était allongé dans l’herbe, et il avait essayé d’oublier. Essayé.
Sans jamais y arriver, se perdant chaque seconde un peu plus. Il errait, le regard un peu creux, le cœur un peu vide, l’âme un peu triste. Frederick avait appris durant tout ce temps à se faire apprécier, à parler de façon doucereuse, à rassurer, à aimer en silence pour ne pas causer de maladresses. C’était elle, Anneke.
Anneke, Anneke. Des fois il se demandait si elle se souvenait, si elle se rappelait de toutes ces choses qu’il lui avait dites, si elle comprenait ses affections inappropriées qu’il ne pouvait garder, ses compliments qu’il lui donnait sans même s’en apercevoir. Des fois il se demandait si elle aimait, des fois il se demandait s’il avait le droit. Probablement pas. Mais ce n’était pas très grave, au fond, elle aussi elle était là depuis longtemps, elle aussi n’envisageait pas une autre vie. Elle était là, il pouvait écouter sa voix, être bercé par ses paroles reposantes, il pouvait passer du temps à ses côtés et à la regarder : ça suffisait, au fond. Frederick n’avait pas besoin de grand-chose d’autre.
Mais il y avait Bird, aussi. Les gens pouvaient clamer des choses amères sur lui, il était de son côté, les gens pouvaient questionner son pouvoir, il restait de son côté, les gens pouvaient espérer le voir disparaître, il ne le laisserait jamais seul. Bird il avait toujours été là, il l’avait compris quand personne d’autre ne pouvait le faire, il se taisait et l’écoutait quand il tergiversait sur des détails, quand il se perdait dans ses mémoires. Ils avaient le même caractère, les mêmes manières, les mêmes avis. Bird savait tout de Frederick, il en savait trop, Frederick, lui, ignorait tout de son ami. Il le sentait s’éloigner un peu plus, s’effriter sous ses doigts, éviter ses questions, ignorer ses appels. Il se sentait inutile et quand bien même il devait accepter ses choix, il en avait du mal, des souffrances.
Il avait bien abandonné ses sentiments pour Anneke pour lui.
Frederick il irait se reposer dans l’herbe, repenser à chaque seconde qu’il avait passé depuis son arrivée à l’Espérance. Qui il avait rencontré, qui il avait appris à apprécier, il songerait à toutes ces fois où le Reflet l’avait étouffé, toute ces fois où il avait espéré s’en aller. Toutes ces fois où son « Avant » l’avait meurtri, lui avait coupé les sens, l’avait empêché de respirer. Il y aurait trop de choses à dire, trop de choses à avouer et à recueillir.
Mais ce qu’il voulait Frederick, c’était oublier.
Dommage qu'il ne le puisse pas.
La princesse eût par ce moyen toutes les perfections inimaginables...
Frederick il avait un petit côté parfait, mais lui il ne voyait pas grand-chose.
Il s’en fichait, en fait.
Il avait cette façon de parler si doucereuse, de caresser du regard ceux qui s’adressaient à lui, d’accorder une présence même à ceux qui n’en espéraient pas une. Il était poli, tout le temps, il ne se laissait jamais aller aux conséquences aléatoires de la colère ou de l’emportement vulgaire, il faisait attention à ses mots pour qu’ils ne puissent jamais blesser personne, il ne parlementait jamais pour ne rien dire mais évitait les débats et conflits qui pourraient perturber son quotidien. Il accordait à chacun l’intégrité de leurs paroles et ne les remettait pas en question, préférant largement le plaisir subtil d’une conversation sans divagations ni divergences d’opinion. Frederick il était calme, reposé, constamment, peut-être même un peu trop. Ennuyeux diraient certains extravagants, et pourtant tout le monde aimait cette particularité de sa personnalité. Frederick c’était celui que l’on appréciait croiser par inadvertance, parce qu’on savait qu’il n’apporterait avec lui aucun problème supplémentaire, qu’il absorberait les peines de son interlocuteur en écoutant d’une oreille douce ses tourmentes, en lui offrant une épaule pour s’épancher. Frederick était d’une compagnie fort agréable, sa présence était appréciée, recherchée même. Tout le monde savait quelle personnalité délicieuse possédait le mystérieux Frederick, et bien des femmes cherchaient à frôler son corps et capturer ses lèvres – chasteté oblige, il n’y répondait pas. Il n’en avait pas besoin. Frederick c’était ça, cette sorte de perfection qui semblait bien trop belle, trop inaccessible pour appartenir à un homme si présent et si comblé par la présence d’autrui, si apte à renforcer le concept d’amitié par une loyauté imparable. C’était trop beau.
Parce qu’on ne cherchait pas à savoir ce qui se cachait derrière Frederick.
Ça faisait trop peur de briser l’illusion, c’était trop triste.
Frederick c’était un silence monstrueux quand on lui posait des questions sur lui. Tu te souviens ? De quoi ? Pourquoi ? A quoi tu penses ? Pourquoi t’es triste ? C’était un regard qui mourrait sous ceux des autres quand ils s’interrogeaient sur lui, quand ils essayaient de comprendre, d’entendre comme lui, de voir aussi. Vous le saviez qu’il ne percevait pas le monde de la même manière, au fond, il y avait quelque chose de différent dans ses yeux. Ils étaient fuyants parfois, perturbés, remplis de honte et de désespoir. D’une tristesse et d’une détresse immense et indéfinissable. Trop grande pour être supportée par qui que ce soit. Et puis des fois, sa présence se faisait plus vague, plus fantomatique, vous ne compreniez pas pourquoi il fixait ses mains de cette façon si horrifiée, vous ne compreniez pas pourquoi sa personnalité toute entière semblait s’assombrir quand vous lui posiez des questions. Ni d’où lui venait cette sorte de haine étrange qu’il se jetait à lui-même. Frederick c’était un homme qui ne s’aimait pas beaucoup. Pas du tout, même.
Il se détestait à l’intérieur, il s’en voulait.
Il préférait les autres, il ne voulait pas les enfermer dans son Avant avec lui.
Il avait fait du mal, Frederick, et il y pensait constamment. Ça l’enfermait, ça le torturait, ça lui voilait les yeux, ça le forçait à écouter les problèmes des autres en espérant être utile. Il ne se laisserait plus jamais aller à la futilité de la violence, de l’emportement, de l’intimité, de la rancune. Parce que Frederick il ne voulait que se racheter, il ne voulait qu’oublier ce qu’il avait fait, ne pas chercher à savoir pourquoi il l’avait fait.
S’oublier à la mélancolie.
On ne trouve guère un grand esprit qui n'ait un grain de folie.
Frederick, sous cette apparence, ne savait ni être bon ni mauvais.
Il croyait en sa bienveillance mais était confronté à une réalité qu'il n'osait pas approcher : effrayé et lâche, faible également. Frederick ne sais-tu pas tout ce que tu fais ? Frederick, pourquoi fais-tu comme si de rien n'était ?
On le trouverait prétentieux ainsi couvert de ce casque bleu américain, symbole de paix et de protection, de sécurité. Un soldat, un vrai, œuvrant pour le bien et le patriotisme pour éviter des conflits dangereux et mortels. Pour aider les plus faibles, probablement ses envies les plus profondes et les plus fortes. Et c'était pourtant sans aucune pitié qu'on le verrait ainsi, tuant et massacrant des milliers d'innocents et d'âmes pures, souillées par une brutalité exacerbée et sans fin. Des larmes pouvaient bien s'échapper de ses yeux, elles ne faisaient que s'écrouler sur des cadavres, elles étaient inutiles. Il fallait voir la vérité en face.
Les pleurs n'apportaient pas le pardon, elles ne soignaient pas les blessures.
Elles ne faisaient que dévoiler ses faiblesses.
Personne ne devrait voir Frederick ainsi, sous peine d'oublier à jamais comme pouvait être le jeune homme, à l'intérieur. Comme il essayait simplement de racheter ses fautes, comme il cherchait le pardon désespérément.
Miroir, miroir dis-moi qui est la plus belle ?
Frederick était un jeune homme agréable à regarder.
De loin, sûrement.
Il se tenait toujours droit, avait une démarche élégante, accompagnait ses paroles de gestes raffinés, portait bien souvent un agréable sourire sur les lèvres. Son visage était doux et toujours figé dans une expression sereine, reposée. Il y avait dans ses traits quelque chose de mature, d’appliqué, on ne pouvait pas y percevoir la naïveté des personnes de son âge, ses regard débordait d’expérience et de sagesse, il y avait ce petit quelque chose dans ses pupilles qui vous racontait tout, qui vous faisait comprendre comme lui avait vu tant de choses, bien plus que n’importe qui. Frederick avait tout d’un père, à la fois réconfortant et rassurant, ses cheveux d’un blanc aux reflets blonds accentuant encore un peu plus cette impression de grand frère ayant vécu la vie, ayant vaincu la mort. Il était agréable à regarder, sécurisant, en fait. Pourtant Frederick n’était pas très beau, mais ça on n’y faisait pas beaucoup attention.
On oubliait cet air vieillot qu’il appliquait à ses habits, on ne songeait pas à la dureté soudaine que pouvait prendre son visage parfois, on oubliait la manière distante qu’il avait de s’éloigner de vous pour éviter tout contact, on ne pensait pas à ses mains qui restaient constamment dans ses poches ou ses immenses écharpes dans lesquelles il réfugiait ses lèvres et son nez. On ne regardait pas les cernes qui berçaient ses yeux et se creusaient un peu plus chaque jour, ni ses rides qui ignoraient son jeune âge et qui prouvaient sa vulgaire vieillesse mentale. On avait peur de tout ce que pouvait avouer son regard, parfois, cette peur qui prenait place dans ses yeux, qui les voilait. Et alors ce côté mature et adulte n’était plus si agréable, n’était plus si rassurant, et alors le temps qui passe pouvait effrayer même les plus jeunes.
Frederick était agréable à regarder de loin, c'était suffisant parfois.
De l'autre côté du miroir...
» Prénom/Pseudo : Pinky W. - et moi j'dis c'est un pseudo super viril.
» Âge : 16 ans (et demi, ohyeah)
» Où as-tu connu Je de l'âme ? SOS Forum RPG, je l'avais remarqué parce que vous avez Slumberland en coup de cœur, sachez qu'en tant que modo ça me fait extrêmement plaisir. ♥
» Comment le trouves-tu ? Mignon. :3
» Expérience en RP : 5 ans maintenant, disons une moyenne de 600 mots.
» Présence : Ça dépendra du forum, elle peut être très imposante.
» Code réglement : Validé par T.Dum
» Code contexte : Validée par T.Dum