Voici le conte de...

Il était une fois...

... Un jeune garçon semblable à la mer.
Hélas celui ci par un tragique coup du sort s'est vu échouer dans le petit village d'Espérance, démuni de tous souvenirs. C'est à peine s'il se rappelait comment marcher. Cet enfant est incapable de ressentir la moindre émotion, mis à part celui d'un profond vide.
Et pourtant! Pourtant il y a cette fleur, cette fleur fanée accrochée à un petit lapin qui se trouvait dans sa poche. Il n'y tient pas particulièrement et malgré tout, malgré tout il a l'impression que s'il les perdait, il perdrait sa chose la plus précieuse au monde.
Et parfois, parfois il entend la voix d'une petite fille. Qui l'appelle? Il n'en sait rien. N'est ce pas tout simplement un rêve? Une illusion? A chaque fois, il oublie, jusqu'au son de sa voix, jusqu'aux mots qu'elle prononce, jusqu'à son identité.
Et le garçon continu d'exister, de chercher comment aimer, comment pleurer.
Mais jamais il ne cherche vraiment ses souvenirs. Il voudrait se rappeler cette fille, mais n'ose pas. Il n'ose pas? Il aurait peur de se souvenir? Comment pourrait il éprouver ce genre de sentiments? Et pour quelles raisons peut-on souhaiter à ce point sceller son cœur?
Elmeraud est pareil à une bouteille vide. Et une bouteille, ça peut se remplir avec toutes sortes de choses, bonnes comme mauvaises.

Ils vécurent heureux et...

... Le monde se révolta.

Ce soir là il pleuvait. Une violente tempête comme il y en a peu à Espérance. L'eau qui cognait contre les vitres faisait le même bruit que la mer en colère. Et le ciel hurlait, il pleurait toutes les larmes de son corps, criait sa douleur à la terre à coup de charges puissantes. Il se déchirait.
Tous les habitants s'étaient cachés chez eux, observant la violence de la scène avec ahurissement.
Et puis le tonnerre cessa. La pluie se calma et tomba lentement, les gouttes trainant sur le verre des fenêtres, elle se fit caressante. Le vent l'accompagnait discrètement, comme pour chanter une berceuse à un nouveau né.
Un élève sortit de l'internat, à petits pas prudents, et c'est alors qu'il le vit, là, allongé à l'entrée.
Il ressemblait à un ange, avec sa peau pâle et ses cheveux blonds. Il était à peine mouillé malgré le déluge. Mais un ange, ça peut mourir?
L'enfant était pâle, vraiment pâle. Il gémissait et commençait à s'agiter. L'élève affolé appela les autres.
On mit l'enfant à l'abri et on alla demander le directeur. A force de soins, l'enfant se réveilla. Le directeur arriva.
L'enfant se révéla vide et sans saveur. Sans nom aussi. Alors le directeur le nomma. "Désormais ce sera Elmeraud". Car Elmeraud avait les yeux verts, ou bleus parfois. Les plus beaux yeux du monde.
C'était il y a deux semaines maintenant.
Elmeraud a naturellement été accueilli à l'internat, l'endroit où il avait été trouvé pour la première fois. Mais il passe la plupart de son temps à la bibliothèque ou en salle d'art. Et il lit, des romans, des livres d'images. Pourquoi pleure-t-on la mort d'un être? C'est quoi aimé? Pourquoi a-t-on peur? Qu'est ce que le Reflet?
Elmeraud cherche, il veut comprendre, il veut être humain. Alors il observe ceux qui sont différents de lui. Et il apprend des expressions faciales, des manières, pour être comme eux. Pour que personne ne le trouve étrange puisqu'il n'est qu'un pantin.

La princesse eût par ce moyen toutes les perfections inimaginables...

... pour cacher ses plus grands défauts.

"Pauvre petit, comme ça doit être dur pour toi. Ne t'inquiètes pas, tu seras heureux ici."

Dur? Pourquoi ça le serait? Qu'est ce qui est dur? Ne pas aimer? Ne pas se souvenir? Peut on réellement souffrir d'une chose que l'on ne connait pas?

Je ne veux pas de votre pitié, à quoi ça me servirait? Je ne veux pas me souvenir...j'ai l'impression que ça fera mal. Mais je veux savoir. Pour elle. Ce que je ressent, c'est de l'amour? Alors si j'aime, je suis humain? Et elle, elle existe quelque part?

Mais si j'aime, j'aurais peur? Le Reflet changera? Oui, car on ne peut craindre que lorsqu'on aime, tout comme la peur des ténèbres apparait après avoir connu la lumière.

" Elm, on dirait que tu n'es jamais content, ça va pas?"

Heureux? Comment pourrais-je l'être? Ou plutôt ne pas l'être?
J'ai vu ça dans un livre. Il faut étirer les coins de la bouche pour avoir l'air heureux.
Ça leur suffit, une expression faciale, un sourire charmeur. Par ce simple procédé, ils croient à des émotions.

Mais regardez moi bon sang! Je ne suis qu'une jolie poupée creuse!

On ne trouve guère un grand esprit qui n'ait un grain de folie.

Elm n'a que faire du Reflet. Il n'y accorde pas de réelle importance, il ne l'aime ni ne le craint. Alors il laisse le drap par terre et parfois le ramasse. Parfois il rêve normalement, parfois il est dans le Reflet. De plus en plus souvent en fait.
Le Reflet est infini, alors il l'explore la nuit. Il essaie de deviner qui est qui. Et parfois sans vraiment l'avoir chercher, il trouve un souvenir. Et ça lui fait mal. Mais à son réveil il oublie la douleur, et un bout de son souvenir.
Et dans son inconscient il prend l'apparence d'une petite fille. Jamais la même. Mais il essaie désespérément de retrouver la fillette qui hante son esprit. Et parfois il l'oublie, elle aussi. Et dans le Reflet son apparence change.

Miroir, miroir dis-moi qui est la plus belle ?

De l'autre côté du miroir...

» Prénom/Pseudo : Elmeraud
» Âge : 15 ans
» Où as-tu connu Je de l'âme ?Par une amie qui connait Bird (d'ailleurs elle m'a un peu spoilé ><, mais pas trop heureusement).
» Comment le trouves-tu ? Je trouve le concept intéressant et complexe. J'attends de voir comment ça va se passer pour pouvoir donner un avis plus constructif.
» Expérience en RP : débutant.
» Présence : Je pense pouvoir passer tous les jours.
» Code réglement :
» Code contexte :

Bienvenue !!