Neige

Neige d'été, songe d'Hiver,
Ou du printemps qu'on goûte l'air,
Ange qui passe. Âme qui souffre
Précipitée au bord du gouffre

Neige d'été, rêve printemps
Messager au nom d'Orient
Qui apparaît dans tant de songes
Et le chagrin qui l'Âme ronge...

Neige en été, rêve en hiver
Qui cache et détruit la lumière
Montre la voie impossible,
Montre la puissance invincible.

Neige en été, rêve au printemps,
Détruit tout, l'Espace et le Temps,
Et l'Âme, refuge sanctuaire
Ruine qui à jamais espère.

Neige en juin, rêve de mai,
Dans lequel Lui apparaît
Dans sa beauté, dans sa puissance
Réincarné dans l'innocence

Neige introuvable, rêve en juin
Qui fait souffrir dès le matin
Car l'Âme de ces apparences
Ne se revêt pas sans offense...

La neige à disparu, rêve pas oublié
L'Angelos apparu, Absolu messager
Continue dans sa course sans voir Rien,
Toujours gai et serein, continue son chemin...

Mourir

Mourir
S'éteindre,
Partir,
S'éteindre...

En trois parties,
Trois entités :
Le corps, l'Esprit,
L'Âme envolée

Vers le méandre obscur
Du tourbillon des âmes,
Le lieu dont rien n'est sûr,
Où s'éteignent les flammes.

Contempler la grande faucheuse
Après une vie pleine, heureuse.
Dire adieu à celui qu'on aime,
Voir sur son visage la peine.

Aimer même à l'heure du jugement.
Un ultime toucher, embrassements,
Pleurs sanglots qui vous vont tous jusqu'au coeur,
Espérer mais en vain que ce n'est l'heure...

S'accrocher à la vie, et à chaque seconde
Se sentir arraché vers un tout autre monde.
Et tenter d'échapper à la camarde, qui
Vous étreint, vous emporte, et vous dit : par ici !

Et elle vous emporte dans un tourbillon
Au milieu de vos pleurs, de vos lamentations.
Sans aucune pitié, devant Léviathan,
Saint-Pierre, et Rhadamanthe vous amène céans.

La vie semble finie, mais l'est-elle vraiment ?
Tout ne serait-il pas, qu'un recommencement ?