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ne personne se trouve dans son lit, allongée. Elle semble dormir, ses yeux sont fermés, pourtant, elle est habillée comme si elle devait partir, s’échapper. Ses cheveux argentés luisent avec la lumière que procure la lune. Une mèche rose tombe et vient se placer au-dessus de l’oreille. Un frisson parcourt le jeune homme qui ouvre finalement les yeux, sa première nuit était passée. Et il voulait voir son premier lever de soleil, ici, à Espérance.

Tu te levas discrètement essayant de ne pas réveiller ton colocataire, tu n’avais d’ailleurs pas fait connaissance avec lui. Tu pris ton manteau que tu enfilas rapidement, tu avais remarqué qu’en hiver, les matins étaient plutôt frais. Tu t’assis sur ton lit et glissas tes pieds dans tes chaussures, tu détachas les lacets et les remis pour que tes chaussures tiennent à tes pieds. La poignée de la porte s’abaissa lorsque tu y déposas ta main et que tu y mis tout le poids de celle-ci.

Une fois dehors, tu respiras un bon bol d’air frais qui te rappelas que tu n’avais pas manger depuis la veille midi. Tant pis, tu ne voulais pas rater ce lever de soleil, ton premier, dont tu te rappellerais longtemps. Tu mis du temps à sortir de la ville, elle était assez étrange, il y avait des routes partout et tu t’y perdis très rapidement. Tu déposas la main sur l’épaule d’un passant et demandas là où se trouvait la plage. Ce passant compris que tu venais sûrement d’arriver et, donc, t’indiqua gentiment la plage.

La plage, le sable, l’eau et, surtout, l’écume que tu aimais tant. Il faisait si frais, tu avais presque envie de pleurer tellement le froid te piquait les yeux. Tu aurais aussi pu pleurer car tu voulais revoir tes souvenirs, tes beaux souvenirs de préférences et laisser tous les mauvais de côtés, dans ton esprit, cachés à jamais… Mais, la vie ne marche pas comme ça, elle va à son rythme, elle est seule, indépendante. Ses choix, elles les choisis elle-même, aucunes chances de s’en tirer. Et pourtant…

Tu retiras tes chaussures et déposa tes pieds nus sur le sable. Doux, fin, bien être… C’était ce que te procurait ce sable, comment le qualifierais-tu ? Bienfaisant ? Quoiqu’il en soit, le soleil n’allait pas tarder à se lever : Enfin… Tu ne te rappelais plus de ce que faisait un lever du soleil, pareil pour un coucher du soleil, d’ailleurs.
Tu t’approchas lentement de l’eau et avec une certaine méfiance et y trempas tes pieds avant d’enlever ton tee-shirt, en restant en short de bain, et de plonger dans l’eau, pourtant pas si fraîche. Certains diraient qu’elle est gelée, d’autres te traiteraient de fou à te baigner alors que c’était l’hiver.

Tu nageas un peu attendant patiemment ce qui te tracassait tant, Quand est-ce qu’il allait se lever, ce soleil ? Pourquoi n’était-il pas encore là ? Pourquoi il faisait encore si sombre ? Ces questions parmi tant d’autres vinrent prendre place dans ton esprit et tout s’embrouilla, tout tournoyait dans ta tête, tu faillis même couler quand tu cognas quelqu’un. Tu te retournas et fixa la personne se présentant devant toi. Les cheveux bruns, sombres, sûrement dû à l’eau, des yeux tout aussi sombres et elle semblait plutôt maigre, pas fine, maigre. Elle avait l’air plus jeune que toi, peut-être d’un ou deux ans, elle, elle pouvait penser que tu avais dix-sept ans vu ton visage qui semblait plus mature. Quoiqu’il en soit elle était plus petite, ça, c’était sûr ! Tu luis souris en t’excusant.

« -Oh, excuse-moi… »

Ton visage était cramoisi, déjà que tu ne te montrais pas tellement en publique, là, tu te retrouvais comme un imbécile à avoir cogné une adolescente plus jeune que toi, torse nu. Un peu gênant pour toi, voir même pour elle. Tu lui souris encore une fois et détourna le regard vers le soleil au loin qui se levait enfin…

Crédit: Cali' in epicode

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eux silhouettes semblent discuter dans l’eau, une fille, un garçon. Que se passe-t-il ? L’un semble gêné, l’une semble triste. Au début, tous deux nageaient sans se préoccuper de ce qu’il se passait autour d’eux, puis ils se sont cognés et se sont « réveillés ». Le garçon très gêné s’était un peu plus enfoncés dans l’eau en s’excusant et la fille lui avait répondu avec une certaine froideur.

Tu la regardais dans les yeux, ils avaient l’air profondément tristes. Que faisait-elle, elle aussi, ici ? Tu tentais de sourire mais ce sourire était forcé, et cela se voyait clairement. L’eau commençait à te donner froid et le soleil vint réchauffer un peu les épaules mais pas assez. Tu t’excusas encore une fois et tu te glissas entièrement dans l’eau. Un coup, un autre suivis par bien d’autres. Très bientôt tu fus sur le bord de la plage et tu te séchas avec la serviette que tu avais emmené avant de remettre tes habits.

Tu t’assis par la suite sur un rocher et regarda le ciel s’éclairer au loin. Le soleil se levait peu à peu. Tu le fixais, longtemps, il finit même par te faire mal aux yeux, mais peu importe, cela faisait tellement longtemps que tu n’en avais pas vu. Ou, du moins, tu ne t’en souvenais plus. Tu te laissas tomber au sol le visage face au ciel, une vague de pensées vint te faire mal à la tête et quelques perles d’eau salées glissèrent lentement sur tes joues. D’abord très peu puis énormément pour finir à flots.

Un long soupir désespéré brisa le silence qui t’entourait. Tu approchas ta main de ton visage et essuya les larmes qui en coulaient. Que t’arrivait-il ? Tu ne savais pas exactement. La seule raison qui te vint à l’esprit était la peur de se souvenir. Encore. Toujours. La colère montait peu à peu en toi, quel peureux tu faisais ! Tu étais énervais contre toi-même. Tu te méprisais toi-même. Un cri de rage ne put être retenu et tu crias tellement fort que tu en avais mal à la gorge.

Tu te relevas et pris ton manteau avant de te diriger vers le petit escalier menant à la route. Tu donnas un violent coup de pied dans un caillou qui atterrit dans une sorte de petite charrette ou une personne vendait des glaces. Tu en pris une en t’excusant et te rappela de la fille, un peu plus jeune que toi. Peut-être en voudrait-elle une ? Tu en pris donc une deuxième et retourna à la plage où elle devait encore être.

Une fois qu’elle fut en vue, tu t’approchas d’elle et lui lança gentiment si elle voulait une glace.

« -Dit, tu veux une glace ? Pour m’excuser de t’avoir cogné… »

Tu réussis à lui faire un beau sourire et attendit tranquillement qu’elle sorte de l’eau pour la lui donner.

Crédit: Cali' in epicode