Pourquoi je suis dans cette pièce, observant les tambours tournés …
Mes yeux glissent vers une panière, la mienne, je me souviens. J’étais là, lorgnant du coin de l’œil cette pile de vêtements sales encore une fois à moi. Mon placard vide, je n’avais d’autre choix, descendre ici. Un souffle long s’échappa de mes lèvres.

« merde »

Un tambour cessa son bruit, attirant par la même occasion mon attention.

Ça y est, quelqu’un va venir retirer son linge, du moins je l’espère.
Je m’assis sur la pile de linge sale m’appartenant, attendant que la porte s’ouvre. J’étais fatiguée, encore en pyjama. Je ne savais me servir d’une simple machine à laver, mais quelqu’un m’aidera surement. Les secondes sont des heures ici, je dois me préparer, mais toujours personne pour récupérer cette lessive. Je m’impatiente, trifouille d’une main le doux tissu d’une de mes robes. Rien que l’odeur m’en dégoute rapidement. Je parcours une dernière fois la salle des yeux, je crois que je la trouve moche. Je ne sais même pas faire la différence entre ce que j’aime ou non.

Que faire …
Mes pieds nu contre le sol, me font frissonner.

J’avance vers cette machine silencieuse, regarde la position des boutons. Elle est belle est bien finie, c’est écrit sur le cadran, la flèche du bouton pointe sur stop. Je retourne en arrière, saisie ma panière, la vide. J’entreprends alors, de vider la machine de son linge humide. J’hésite un peu, puis me décide finalement à le faire. Jetant des coups d’œil vers la porte, puis vers mon linge jonchant le sol. Une fois cela fait, j’enfourne mes affaires dedans, je cherche des yeux une affiche explicatif mais, rien.

Seul le bruit des tambours anime encore cette pièce, ainsi que mon souffle.
Au loin, une brique de liquide rose, je m’en approche et lis attentivement les inscriptions.
J’approche de ma machine, lessive en main, enfin c’est ce qu’il y a écrit dessus. Alors, j’en verse dans un tiroir de la machine, ils disent 150ml pour une machine pleine. Comment savoir si j’en ai mis assez, ou trop ? J’en rajoute un peu plus, au cas Oùps …

J’en fais tomber un peu par terre, enfin beaucoup mais, je dédramatise. Je m’abaisse alors, prenant une de mes robes sales et essuyant le liquide. Cette fois c’est sûr, il y en a trop, une grimace se dessine sur mon visage. Je me sens un peu idiote de gaspiller ainsi la lessive. Puis j’en veux un peu, à celui qui a dit qu’on devait laver son linge seule. Une fois le tout nettoyé, je replace ma robe dans le tambour et referme délicatement la porte de celui-ci.

Au même moment, la porte de la buanderie s’ouvre...