Il était une fois...

Je me souviens, c'était le premier jour de classe. La rentrée à l'école primaire. J'étais toute contente ; j'étais grande. Maman m'avait fait mettre une jolie robe et des souliers vernis, pour que je fasse bonne impression. Maman disait toujours qu' « on n'a pas deux chances de faire une première bonne impression », alors elle faisait tout pour que j'aie l'air d'une petite fille modèle : sage, polie, gentille.
Je me souviens, ce jour là j'ai rencontré Tim. Il était venu s'asseoir à côté de moi en classe et nous nous étions tout de suite bien entendu.
Je me souviens, en rentrant à la maison, le soir. Je m'entends encore dire à maman « Maman, j'ai rencontré un petit garçon à l'école ». Maman était contente, sa petite fille modèle s'était fait un ami. Et papa ? Papa, je... ne sais pas.

Ceci est le seul souvenir dont se rappelle Gretchen. Il lui revient fréquemment, un peu n'importe quand.

Ils vécurent heureux et...

Je n'ai jamais vraiment eu le sens de l'orientation, je ne sais pas. Je passe et repasse aux mêmes endroits sans les reconnaître, inlassablement. Je me suis perdue, je crois. Toute une nuit. Et au petit matin, j'ai débouché sur un village. Le soleil venait de se lever et la lumière matinale entourait les habitations d'un halo qui me donnait l'impression d'être dans un rêve. Le lieu avait l'air tellement paisible et serein... J'ai presque cru rêver, pendant un instant. Mais je suis bien vite revenue à la réalité lorsque quelqu'un m'a tapoté sur l'épaule. Un jeune homme qui se prétendait être le directeur. Je crois que je n'ai pas été très gentille avec lui. En même temps, il m'a fait peur. Et puis je ne comprenais absolument rien à ce qu'il me disait au début, il s'exprimait dans un langage incompréhensible. Il a fini par me parler en anglais – heureusement que j'en ai des notions – et à me dire que j'étais la bienvenue ici mais qu'il faudrait que j'apprenne cette langue, l'espéranto, pour communiquer avec les autres.

Ca doit faire quoi ? Trois semaines à tout casser.

Depuis, on me force à apprendre ce langage. On me donne des cours, mais je ne fais aucun effort. Je n'ai pas envie de pouvoir communiquer avec les autres, je suis bien mieux toute seule. Derrière mon appareil photo. Parce que oui, j'ai trouvé un métier : celui de photographe. Ca me va bien. Toute la journée à me balader, à observer la faune, la flore. A observer les gens et à les photographier à leur insu. C'est comme cela qu'ils sont les meilleurs sujets. Au naturel. De la sorte, ils ne peuvent mentir. Leurs défauts se lient sur leurs visages. Je n'aime pas les gens, je crois.

Pour l'instant, le temps s'égrène tranquillement. Je ne sais pas si le directeur a remarqué que je ne suivais absolument pas les cours d'espéranto. Je n'espère pas. Je suis mieux toute seule de toute façon.

On m'a parlé de quelque chose aussi. Le Reflet. Mais je ne crois pas les autres. Je ne m'y suis pas risquée.

La princesse eût par ce moyen toutes les perfections inimaginables...

Gretchen est solitaire. Elle ne fait pas confiance aux gens, elle ne veut pas les connaître. Alors elle les méprise et ne leur parle que lorsqu'elle considère que c'est vraiment nécessaire. Elle a d'ailleurs trouvé un moyen parfait pour les éviter : elle se cache derrière son appareil photo. De cette manière, les gens pensent qu'elle est occupée et ne la dérangent pas. En général. Et puis elle est vraiment occupée. La photo, c'est sa passion ! Depuis qu'elle s'est découvert un goût pour l'art, elle passe ses journées à prendre des photos. A chercher le bon angle, la bonne prise de vue, le bon modèle pour tirer la photographie parfaite. Car c'est cela qu'elle recherche : la perfection.

Rebelle et têtue, Gretchen ne se laisse imposer de règles par personne, elle fait ce qui lui plaît. L'apprentissage de l'espéranto par exemple, ça lui passe par dessus la tête. Personne ne lui en a fait la remarque pour l'instant mais quand bien même, elle ne ferait pas d'effort pour autant.

Vous l'aurez compris, Gretchen est une jeune femme inaccessible qui ne cherche pas les contacts. Cependant, si quelqu'un arrive à gagner sa confiance – en lui prouvant qu'il en est digne mais sans pour autant devenir son ami – la demoiselle lui sera d'une fidélité désarmante. Elle n'accorde pas facilement sa confiance mais une fois qu'elle l'a donnée, c'est pour longtemps.

On ne trouve guère un grand esprit qui n'ait un grain de folie.

Gretchen a peur de se faire des amis. Cette entrave est totalement inconsciente et c'est pour cela que la demoiselle reste dans son coin à mépriser les autres. Ce n'est pas qu'elle n'aime pas les gens, c'est qu'elle est effrayée à l'idée d'être liée à eux. D'être entravée par eux.

Elle n'est pas encore allée dans le Reflet mais son apparence prendra celle d'une petite fille. La petite fille qu'elle était à l'âge de huit ans. Mais ce n'est pas tout : elle sera en plus accompagnée de Tomas, son ami imaginaire qu'elle sera donc la seule à voir et à entendre.

Miroir, miroir dis-moi qui est la plus belle ?

Gretchen ne veut pas paraître avenante. Elle ne veut pas avoir l'air faible. C'est sûrement pour cela qu'elle a décidé de se teindre les cheveux en roux (tirant vers le rouge). Pour faire croire à un esprit rebelle, fort. Et probablement que cette couleur reflète également la vraie couleur de son âme : passionnée et créative.

Ses traits fins et son expression obstinée lui donnent l'air de savoir ce qu'elle veut ; malgré tout, sa coiffure on ne peut plus originale et sa mèche lui recouvrant totalement l'oeil droit la rendent mystérieuse. Ses cheveux sont sans doute un outil de protection, comme si Gretchen avait quelque chose à cacher ou qu'elle ne voulait pas dévoiler sa vraie nature. Comme une barrière, un « holà » qui mettrait les autres à l'amende. Gretchen ne fait pas peur, mais elle est impressionnante. Impressionnante dans sa façon d'être qui semble hurler au monde de ne pas l'approcher, comme une biche effarouchée, alors que pourtant elle possède au fond des yeux – de ses yeux bleus magnifiquement profonds - une fragilité indéniable.

De l'autre côté du miroir...

» Prénom/Pseudo : Lucie.
» Âge : Je suis vieiiiiiille...
» Où as-tu connu Je de l'âme ? Possiblement grâce à un site de référencement.
» Comment le trouves-tu ? Bah écoute, j'me serais pas inscrite s'il m'avait pas l'air bien, hein...
» Expérience en RP : Mouarf... J'devais faire du RP quand j'avais genre 14 ans, ça doit donc faire 8 ans que j'en ai pas fait. (Toi qui voulais mon âge, en plus...) Advienne que pourra.
» Présence : A priori tous les jours mais je suis en Australie donc j'ai des horaires décalés.
» Code réglement :
» Code contexte :