Quelques petits morceaux, c’est tout, je suis désolé… Je me rappelle que j’avais un frère, d’ailleurs, je l’aimais énormément, dans mes souvenirs, il y a une femme, peut-être ma mère ? Ou bien ma sœur ? En tous cas, elle est jeune, ça, je ne peux pas le nier. Je me rappelle encore d’une chose, c’est la seule chose qui m’a marqué. Il y avait cette fille de dix-sept ans, je quoi que c’était ma seule amie, de mes souvenirs, elle me protégeait, un peu comme une grande- sœur l’aurait fait. Elle était brune, ses yeux étaient aussi bleus que la mer, on pouvait rapidement s’y perdre. Elle avait des tâches de rousseurs sur ses joues. Elle me semblait grande. Je… Me sens bien quand je pense de nouveau à elle, elle à l’air gentille… Pourquoi dès qu’elle envahit mes pensées, je ressens cette chaleur, au plus profond de moi ? Cette chaleur… Cachée…

Lumière, lumière, dis moi, où te caches-tu ? Ah ! Te voila, je te retrouves ! Non… Ne repars pas, non, s’il-te-plaît…
Je me réveille en sursaut, je regarde autour de moi, à droite ? A gauche ? Quel est ce lieu où il fait bon vivre ? Le sol est pavé et les gens essaient de se frayer un passage parmi les autres personnes. Je suis adossé à une sorte de mur, je me relève, je regarde ce mur : il semble arrondis. Je me relève pour comprendre sa forme. C’est une fontaine et l’eau y est claire. L’eau sort de la bouche d’un homme avec des ailes. Je fixe l’eau dans cette magnifique fontaine et y aperçoit mon reflet, bien que l’eau y soit légèrement trouble. Des mèches roses au milieu de cheveux gris comme l’acier. Des yeux sans vie. Où suis-je ? Qui suis-je ?

Je tends la main vers un passant et lui attrape l’épaule. Je lui demande où je suis. Un rire sincère comme réponse et il s’en va. Je suis un peu déçu, je ne sais plus rien, ou presque plus rien de moi. Je m’approche d’un autre passant, beaucoup plus aimable et qui me répond « Espérance. ». Espérance ? C’est ce lieu étrange où la vie grouille de chaque recoint de la ville ? Ce passant m’interroge ensuite, il me demande si je suis un « Nouveau », ne sachant que dire je réponds d’un hochement tête. Il me sourit et me dit qu’il est le directeur de l’école non loin d’ici.

« -Comment t’appelles-tu ?
-Je ne m’en souviens pas…
-Que dis-tu de… Cael ? »

Je réponds d’un hochement de tête exprimant mon accord, j’ai le droit à un sourire que je ne rends pas, bien trop timide. Il me propose de le suivre, ce que je fais, je ne veux pas me perdre dans cet endroit.
Ma nouvelle vie commence.
C’est un nouveau départ pour moi.
C’est Espérance.

Comment me définir… Sérieux, fiable et associable seraient mes principaux traits de caractères. J’adore travailler, c’est une des seules choses que j’aime, il n’y a pas grand choses que j’aime sinon. Je n’aime pas vraiment les gens peu sérieux, ils trouvent toujours le moyen d’embêter les autres, de les perturber et je déteste ça. Ces personnes sont gentilles pourtant, mais, leur « mauvais côté » m’agace.
En fait, je me dis fiable car lorsque quelqu’un me demande de garder quelque chose de secret, vous vous en doutez, je ne dirais rien et je n’évoquerais rien à ce sujet, et si, jamais, ce sujet finit par arriver sur une discussion, je tente tout pour le faire changer. C’est comme ça. Je n’aime pas non plus quand les gens essaient de s’introduire dans la vie des autres, je sais c’est étrange, et pourtant…
Certaines personnes l’évoquent lorsque j’ai le dos tourner, pour eux, ce n’est qu’un masque de froideur que j’affiche sur mon visage. Qu’un masque afin de cacher ma timidité. C’est vrai, je suis timide et renfermé, c’est assez compliqué chez moi. Quand je vous dis de me laisser tranquille, c’est qu’il faut me laisser tranquille. Soit parce que vous me gênez, soit parce que je ne suis pas d’humeur. Après certains disent que je suis bipolaire juste parce que j’arrive de passer de la bonne humeur, le matin, à la déprime, le soir. Je suis assez… Perturbant sur ce point là. Il vous sera difficile de me cerner.
Sinon, si vous voulez faire le « Mouton » et suivre ce que disent ces imbéciles –pardon du terme-, je vous dirai : Faites-le si vous en avez envie.
Bien sûr, comme tout le monde, j’ai quelques passions, exemple, j’aime beaucoup la musique et la lecture. Ah ? Je ne vous ai pas dit ? J’ai remarqué que je me souvenais des notes, je peux déchiffrer des partitions, si vous préférez. Je joue du piano, je trouve que c’est un très bel instrument, j’ai l’impression que le piano est fait pour être utilisé afin de jouer des mélodies mélancoliques. Ce qui me correspond bien, il me semble.
Le style littéraire que j’aime bien est le fantastique, il m’intéresse beaucoup. Il y en a d’autres, beaucoup, tellement que je ne saurais tous vous les citer. Mais, celui qui m’a le plus intrigué et intéressé, est le fantastique.

J’ai peur. « De quoi ? » me direz vous. De tout, de rien. J’ai peur de me souvenir et, j’ai peur de ne pas me souvenir, c’est assez compliqué à expliquer. Imaginez vous à ma place, vous aimez votre vie, tout se passe bien, vous avez quelques amis, vos activités, votre vie. Puis, vous vous souvenez, de tout ce que vous avez fait, votre vie paisible peut très bien basculer pour un enfer, juste avec des souvenirs. Si ces souvenirs sont mauvais, si ce sont d’horribles souvenirs ? Comment ferez-vous ? Arriverez vous à supporter un lourd secret ? Moi, non. Pas en ce moment. Je n’en ai pas le courage.

Et, maintenant, quand je vous dis que j’ai peur de ne pas me souvenir, c’est la même chose. Peut-être ma vie était belle ? Peut-être que j’étais très bien, « là-bas », quelque part. Ca ne me ferait pas de mal de tout revoir, si c’était beau, mais, je ne pense pas. Même si je le souhaite du plus profond de mon cœur. Si je me rappelle, peut-être que je me souviendrais de mes parents, si j’en avais… De mes frères et sœur… Je le souhaite, mais je ne le souhaite pas. C’est ça, mon problème. Ah, une dernière chose, c'est assez étrange, l'autre nuit, je me suis endormi et me suis réveillé, autre part, dans un lieu que je ne connaissais pas. J'avais beau regarder autour de moi, je ne me rappelais pas de ce lieu. Et, j'avais... Une forme étrange, ou, plutôt une couleur étrange. J'étais tout rouge, on ne voyait que mes yeux gris, ce rouge pourrait éclairer une pièce noire, que ça ne m'étonnerais pas. J'avais très chaud aussi, je crois que j'étais brûlant. Et je me suis réveillé.

N’imaginez pas que je suis forcément magnifique, j’ai ma beauté, j’ai ma laideur. Commençons par le commencement, comme certains l’auraient dit. Mes yeux sont gris, totalement gris, presque sans vie, ils ressemblent à un lac, un soir de pleine lune, ce lac serait calme, mais ne n’éternisons pas dessus. Cette « forêt » sur ma tête, c’est mes cheveux. Tout aussi gris que mes yeux, ils sont ternes, on penserait que je ne m’en occupe pas, c’est un peu le cas, d’ailleurs. Quelques mèches roses virant légèrement au violet par-ci, par-là. Mis à part ça, mes cheveux sont à peu près normaux. Le reste de mon visage est assez simple, des lèvres rouge sang, vous pourriez croire que je suis un vampire ou que je mets du rouge à lèvres mais non. Même si je m’étais à part le fait que mes lèvres soient d’un rouge intense, mon visage garderait des traits plutôt féminins. Pour finir sur ce visage, mon nez est fin et un peu allongé.

Petite ou grande taille ? Je dirais petite, c’est vrai que du haut de mes un mètre soixante sept, je ne suis pas très imposant. On dit souvent « Petit, mais costaud ! » mais, chez moi, ça ne s’applique pas. J’ai peut-être juste mes bras un peu musclé. Le reste n’a rien. Mon ventre est plat et restera à jamais plat, j’ai beau tenté de me muscler, il reste toujours lisse. Je ne suis pas musclé, mais, je ne suis pas enrobé non plus, le reste de mon corps est tout simplement fin. Je ne vais pas aller chercher plus loin car il n’y aurait rien d’autres à trouver sur ça.
Sinon, j’ai un corps plutôt élancé, je pense… Pour m’habiller, je ne vais pas chercher bien loin, un pantalon noir, un tee-shirt, un manteau et des chaussures, le manteau étant gris et le tee-shirt blanc, cela fait une sorte de dégradé, voir même de contraste entre le tee-shirt et le pantalon.

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