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Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia

Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia EmptyLun 26 Nov - 18:08

Présentation de
Invidia
Au final, être en vie, c'était juste avoir envie


Nom du personnage feat manga/auteur
~~
» Prénom : Invidia
» Sexe :
» Nationalité Islandaise
» Âge : 17 ans
» Lieu d'habitation : Internat
» Poste : Elève
» Religion : Athée
» Qualités : Idéaliste . Courtoise . Judicieuse . Perspicace
» Défauts : Envieuse, fataliste, anxieuse et plaintive. Une éternelle insatisfaite.
» Activités/Hobbies : L'islandaise aime à se plonger dans des livres d'histoire, et apprécie les longues promenades sur la plage ou autour d'Espérance. Mais toujours, toujours envier autrui.
» Particularités : Il lui arrive parfois de ne pas réagir à son prénom, ou d'avoir un moment d'oubli le concernant. Il lui paraît si médiocre et si faux !.


Il était une fois...

Un seul souvenir, une seule douleur. Comme si Invidia n'avait rien vécu d'autre que cette pesante jalousie. Oh, qu'elle le haïssait cet enfant prodige, ce petit garçon aux bouclettes blondes et aux yeux noisette ! Assise dans son fauteuil à l'écart, elle l'observait avec une profonde rancoeur. Elle se souvenait de ses yeux qui se portaient sur lui avec tellement de curiosité, de dégoût et de jalousie mélangés. Un patchwork de sentiments qui alourdissaient chaque jour un peu plus son coeur. Cet enfant qu'elle maudissait de tout son être, on l'appelait "son frère". Son existence toute entière était basée sur cette préférence qu'avaient ses parents envers son cadet, et sans cesse ce souvenir revenait à la surface. C'était devenu une véritable obsession, un manque cruel de reconnaissance qui la plongeait encore plus dans l'ombre. Et encore maintenant, loin de sa famille et de son pays, il lui arrivait sans cesse de repenser à cette sourde contrariété. Elle aurait tellement aimé être à la place de son frère, mais rien ne laissait percevoir un effort pour lui ressembler. Amorphe et jalouse. Invidia n'avait pour essence pour son coeur et sa mémoire que ce seul souvenir brûlant, qui avait été si vif autrefois.
Siggeir. Oui, Siggeir était le prénom de sa convoitise, et elle entendait encore la voix de sa mère qui répétait ce nom pleine d'adoration et de bienveillance. Invidia revoyait souvent ce visage. Cette mère si jolie et vivante, mais tellement inaccessible ! Sa mère qui serrait Siggeir dans ses bras. Sa mère qui prenait la main de Siggeir. Sa mère qui tricotait une bonnet de laine pour Siggeir. Siggeir. Toujours Siggeir. Et son père, si fier d'avoir un fils, qui lui enseignait tous ses savoirs, lui transmettait sa passion des grandes forêts et des fjord. Quand Invidia repensait à ses souvenirs, elle se disait qu'il aurait très bien pu s'agir d'une famille avec un enfant unique. Aucune trace de vie d'un quelconque autre membre. Invidia en arrière plan. Une ombre. Une aura pleine de jalousie.
Inexistence.

A côté de ça, il y avait les souvenirs d'immenses étendues froides. Des cartes postales de paysages qui défilaient dans son esprit. Un peu d'admiration, de crainte, d'émerveillement, des lieux aux accents de réconfort. Une contrée aux nombreuses saillies, une île qu'on appelait "Island". Son île, comme une bulle qui l'emprisonnait dans sa jalousie maladive. Des découpes irrégulières recouvertes d'une herbe au teint foncé et au contact humide - son odeur, même, lui revenait parfois à l'esprit ! Vue aérienne : des cascades au bruit sourd, des cascades effrayantes aux reflets de joyaux. L'eau était glacée, elle y avait un jour trempé l'index. Ces cascades débouchaient en des rivières translucides serpentant les rares plaines, puis rejoignaient la mer. La mer d'Islande qui était d'un bleu foncé et profond, inhospitalier. Qu'il soufflait sur les falaises ! Si elle s'approchait trop du bord, Invidia avait peur de s'envoler et de sombrer dans le tourbillon d'air. La mer était recouverte de blocs de glace, et, au loin, l'on devinait des icebergs, aux ombres menaçantes. Invidia aimait son pays mais souffrait de cet emprisonnement. Elle aimait les couleurs foncées du paysage mais personne ne l'appréciait, elle.
L'islandaise, assise sur un rocher à contempler les geysers plus loin, restait dans cette position jusqu'à la tombée de la nuit. Grelottante, les lèvres gercées, elle ne bougeait pas en imaginant qu'on irait la chercher. Le noir de la nuit l'effrayait, mais elle se disait que sa mère viendrait poser sa main sur son épaule et la ramènerait au cottage. Personne ne venait jamais, alors Invidia finissait par rentrer au milieu de la nuit, sa haine pour son petit frère idolâtré encore plus ancrée en elle. Et chaque jour cette jalousie grandissait un peu plus.


Ils vécurent heureux et...



Et puis un jour elle s'était égarée à Espérance.
C'était comme si elle marchait depuis une trentaine d'années mais qu'elle n'avait pas vieilli, qu'elle ne ressentait ni la faim, ni la soif, ni la fatigue. Elle avançait d'un pas simple et gracile, sans avoir l'air le moins du monde déroutée. Pourtant l'air était bien différent de celui d'Islande. Les paysages aussi. Mais elle marchait sans se soucier du monde qui s'étirait sous ses yeux. Elle avait du sortir de chez elle, et avancer un peu trop. Étrangement, Invidia ne parvenait pas à se rappeler de sa journée. Ni même de sa semaine. A vrai dire, elle n'avait en elle que l'image de son quotidien délaissé, mais cela seul suffisait à la faire avancer. Les secondes s'étiraient, tandis que la jeune fille commençait à ressentir un étrange malaise. Il faisait chaud. Beaucoup trop chaud pour qu'elle se trouve dans son canton habituel. Elle avait un jour lu un quelconque livre à propos des micro-climats, peut-être se trouvait-elle dans une cuvette à l'abri des vents nordiques ? Mais l'herbe était de ce vert trop clair, le ciel de ce bleu trop limpide, et il y avait bien plus de feuillus que de conifères. "Islande où es-tu ?"
Rapidement inquiète, Invidia avait pressé le pas. C'est quand elle parvint à hauteur du bourg et qu'elle entendit des inconnus parler une langue étrangère qu'elle comprit qu'elle n'était pas chez elle. Mais il y avait ce brouillard dans son esprit qui l'empêchait de comprendre pourquoi et comment était-elle arrivée ici.
C'était il y a quelques temps sans doute. "Quelques temps", vaste notion temporelle.


Invida s'habituait vite. Elle acceptait les situations intérieurement et sans broncher. Sans savoir si son passé lui manquait, elle se réveilla un jour en se disant qu'elle pensait en Esperanto et qu'elle n'arrivait pas à savoir depuis combien de temps elle dormait dans ce lit, allait en cours et partageait sa chambre avec Blanche et Acedia.
<< Ça fait certainement un bout de temps. >>
Elle s'habilla, se mit à espérer plus et poursuivit le cours du temps. D'un coup d'oeil furtif mais intense elle regarda Blanche avec envie qui dormait encore. Elle constata que les mots en islandais se perdaient dans son esprit, qu'elle ne se souvenait plus de comment l'on disait "belle". Diable, depuis combien de temps n'avait-elle pas pensé en islandais? Peut-être le lendemain à peine oublia-t-elle tout son lexique. Et puis l'islandais ne fit plus que rimer avec "Siggeir". L'envieuse adopta Espérance et ses coutumes. Elle apprit à aimer le vent tiède dans ses cheveux, la mer calme et limpide, et prit rapidement plaisir à se coucher dans cette herbe couleur jade. Pourtant, sans réellement se demander pourquoi, elle était insatisfaite. Insatisfaite de tout. De sa chambre, de sa position, de son reflet dans le miroir, de la nourriture de la cantine, de sa voix et de la couleur de son oreiller.
Quand l'aube venait la réveiller, Invidia ouvrait les yeux en pensant à tout ce qu'elle pourrait accomplir dans la journée. Elle en était presque à se faire une liste d'objectifs. Mais quand le soleil se couchait et que la Jalousie rabattait sa couette sur elle, elle n'avait réalisé aucun de ses nombreux désirs. Retour au point de départ. C'était juste un coup de malchance, de toute façon elle n'avait jamais bénéficié d'une bonne aubaine. C'était comme ça, certains étaient chanceux et d'autres non, bien sur. La vie était faite d'injustices.
Chaque jour, la jeune fille suivait les cours avec une grande assiduité. Elle apprenait avec une force méconnaissable, et se rendait souvent à la bibliothèque pour étudier. L'histoire. Elle était passionnée par l'histoire de ces contrées dont elle n'avait jamais entendu parler avant Espérance - du moins il lui semblait. Elle aurait pu réciter les dates de naissance et de mort de tous les grands dictateurs, elle connaissait pratiquement tout sur tout, mais jamais assez. Oui, la bibliothèque était de ces lieux qu'elle appréciait beaucoup.

Ainsi se rythmait son existence muette et plaintive, tout comme l'étaient son regard et ses gestes étouffés.
Et ç'aurait pu être comme ça tous les jours, tout le long de sa vie. Seulement voilà, il y avait eu Blanche. Blanche, c'était la plus extrême convoitise de l'envieuse. Sa camarade de chambre, mais aussi son plus grand caprice. Blanche par-ci, Blanche par-là. Qu'elle enviait sa peau laiteuse aux aspects de la soie, qu'elle aurait aimé posséder cette abondante chevelure d'ébène, ces yeux aux longs cils délicats, et qu'elle admirait avec appétence cette sensualité presque perverse. Dès que son regard s'était posé sur sa camarade de chambre, la Jalousie n'avait pu se défaire de cette adoration - mêlée à une profonde rancoeur - qui la consumait comme l'avait autrefois fait Siggeir. Parfois, quand la belle s'en allait voir un de ses nombreux amants, Invidia ouvrait la penderie de celle-ci avec une excitation presque vicieuse et essayait tous les vêtements de la Luxure. Mais il suffisait d'un regard dans la glace pour que l'Envie fusse dégoûtée de son propre corps et s'imagine dans celui de Blanche. Oh ! Et qu'elle se mettait à haïr Blanche quand celle-ci occupait la chambre avec un amant ! Elle détestait Blanche d'être tant appréciée et désirée ; détestait l'homme dans ses bras pour être si proche de la belle. Qu'elle aurait aimé à la fois la posséder, et à la fois lui ressembler.
Invidia vivait dans cette adulation muette. Enviait chaque partie de Blanche, tout en enviant d'autres rêveurs et d'autres postes. Elle avait beau taire ces désirs jaloux, la Luxure n'était pas sotte et avait bien comprit l'entrave de sa camarade de chambre. L'islandaise se doutait que Blanche trafiquait quelque chose depuis quelques temps, et ne fut guère surprise quand celle-ci lui confia son projet de renversement du "régime totalitaire" de Bird. Sans doute n'aurait-elle rien fait pour s'investir dans ce dessein, si la belle ne lui avait pas promit qu'en la suivant dans cette folie, elle lui ressemblerait.
Ces simples mots suffisaient à la rendre entièrement dévouée aux spéculations de Blanche.
Lui ressembler. Telle était sa grande ambition faisant d'elle un pion de la Luxure.
Ainsi Invidia fut Nahash. Elle incarna l'Envie, et peut-être que cela contribua encore plus à renforcer son entrave. Chacun dans ce groupe avait ses propres motivations, Invidia voulait juste être Blanche. Juste ça, rien de plus. Et c'était pourtant tellement dans le coeur de l'islandaise ! Un de ces désirs si profonds qu'ils hantent la moindre de nos pensées. En même temps, renverser Bird n'était pas totalement contre ses principes. Malgré son effacement et son manque de confiance en elle, Invidia avait ses idéaux. De si beaux idéaux, et puis avouons-le, la jeune fille enviait avec force le poste de ce "dictateur". Quand elle l'avait rencontré pour la première fois, il avait beau lui avoir paru sympathique, elle avait songé avec tant d'ardeur combien il devait être agréable de commander tous ces enfants, d'être le chef et l'unique figure d'autorité du canton ! Si Blanche occupait le poste de Bird, Invidia parviendrait peut-être à trouver un moyen de la remplacer. Elle n'était pas si sotte que cela, après tout.
L'Envie s'investit alors plus que n'importe quel autre Nahash dans ce projet, toujours aux ordres de Blanche. Elle faisait tout ce que celle-ci lui dictait, à la fois pour prendre de l'importance, mais aussi pour être la préférée de la Luxure. Elle aimait se dire que c'était elle que la belle aimait le plus, et maudissait avec hargne Midas quand celui-ci s'enfermait dans la chambre avec elle. Pour cela, elle n'aimait pas Midas. Elle enviait sa place auprès de Blanche, le détestait de pouvoir admirer autant toutes les parties du corps de la Luxure, de pouvoir s'abandonner à ses caresses et de simplement être un homme. Oui, l'Envie n'aimait vraiment pas l'Avarice.
Mais à côté de cela, il y avait en les Nahash une personne que jamais Invidia n'aurait enviée, et, pour cela, elle était pour elle une véritable amie. Sans doute n'y avait-il rien de souhaitable dans la Paresse... Tant de simplicité, aucune jalousie dans cette relation réconfortait Invidia, et être en la présence d'Acedia faisait partie des rares choses consolantes de la triste vie envieuse de la jeune fille.

Si Invidia haïssait parfois de tout son coeur Blanche pour le désir qu'elle créait en elle, pour ses formes, cette voix envoûtante et cette délicatesse qui semblaient sans cesse la narguer, elle lui était reconnaissante d'avoir fait d'elle une personne un peu plus importante que les autres rêveurs d'Espérance. Grâce à Blanche, l'Envie se sentait considérable. Elle n'était plus n'importe qui, elle faisait partie des Nahash, et quand ils renverseraient le directeur, elle serait encore plus que quelqu'un. Elle était la bonne à tout faire de Blanche, quel honneur. C'était elle qui s'occupait de tout ce que les autres Nahash ne voulaient pas faire, quand il n'y avait pas d'autre larbin pour obéir aux ordres de la Luxure. En les 7 pêchés elle avait trouvé un peu d'auto-reconnaissance, même si elle aspirait toujours à plus. Mais déjà son quotidien avait prit un autre tournant avec la promesse de Blanche.


Puis à côté de cette promesse, de cet engagement, de cette existence pleine de jalousie maladive, il y avait l'endroit où Invidia pouvait presque assouvir ses envies. Il suffisait juste de découvrir le miroir de la chambre. Il suffisait juste de fermer les paupières et de s'endormir. Juste ça à faire et elle pouvait enfin ressembler à Blanche, à Bird, à n'importe qui, le temps d'une nuit.
Souvent les enfants d'Espérance allaient dans le Reflet pour chercher la seconde partie de leur miroir, en quête de leur passé, ce qui conduisait parfois à la guérison de leur entrave. Ce n'était pas le cas d'Invidia. Plus elle s'y rendait, plus son entrave s'en retrouvait renforcée. Plus elle goûtait au bonheur d'être l'autre, plus elle aimait ça et y aspirait dans le réel.
Oui, pour Invidia, être en vie signifiait clairement avoir envie.


La princesse eût par ce moyen toutes les perfections inimaginables...

Rien en elle ne touchait. N'attendrissait. Ne percutait. C'était bien ça le problème : on ne pouvait ni l'aimer ni la détester. Invidia était si terne qu'on pouvait la traverser sans aucune émotion. L'Envie était tellement obnubilée par les autres qu'elle en perdait toute personnalité. Elle n'était rien. Rien d'autre que désir, convoitise et attirance. Au fond, comment aurait-on pu décrire Invidia? Était-elle colérique, était-elle généreuse, était-elle sensible ou encore audacieuse? Comment savoir, elle n'était plus elle-même depuis longtemps.
Certes, il lui arrivait souvent d'imiter les traits de caractère de ceux qu'elle enviait - souvent on la voyait tenter pitoyablement d'aborder la même sensualité que Blanche - mais c'était d'une faiblesse et d'un si gros manque de naturel qu'elle en devenait risible !
Pourtant, si l'on s'aventurait à écouter les maux de son coeur, on aurait pu entendre cette mélopée emplie d'un si gros désespoir. On aurait pu percevoir le blues que jouaient ses cordes vocales. On aurait pu diagnostiquer un profond manque de reconnaissance. Mais qui s'y serait risqué? Qui aurait eu assez de persévérance et de courage pour se perdre dans l'esprit doucereux et fade de l'Envie ? Il n'y avait guère qu'Acedia qui pouvait déceler quelques faibles traits véritables de la personnalité d'Invidia ; et encore !
En réalité, on se lassait vite de la jeune islandaise. Sa jalousie était si voyante qu'elle mettait mal-à-l'aise. Ses yeux étaient bien trop gris et vides pour attirer l'attention. C'était cela : Invidia n'attirait pas l'attention. Elle aurait tant aimé, pourtant. Autrefois comme maintenant. Être Siggeir comme être Blanche. Alors pour combler ce manque d’intérêt, pour que autrui se préoccupe ne serait-ce qu'un tout petit peu d'elle, elle jouait la facilité : la jérémiade faisait partie de ses moyens d'expression. Elle arborait une mine triste et grisée, et se plaignait de son sort auprès d'étrangers. Bon sang, qu'elle voulait que ces inconnus la prennent dans leurs bras ! Elle se lamentait sans cesse, jouait à qui-a-la-vie-la-plus-pourrie, alors qu'au fond elle était encore plus désespérée que ce qu'elle laissait entendre. D'humeur mélancolique, sans cesse. Fataliste. Invidia n'avait pas de chance, n'en avait jamais eu et n'en aurai jamais. Quelle injustice que cette foutue vie. Point barre. Le bonheur ? Connait pas - connaîtra jamais. C'était tellement plus simple de baisser les bras, c'était tellement plus simple d'envier autrui en se disant que non, c'est pas ma faute si je suis comme ça.
Invidia n'arrivait pas à se désaltérer de la vie. Elle avait sans cesse soif, mais ne buvait pas. Elle était toujours insatisfaite, mais ne connaissait pas la détermination. Jamais repue, mais ne faisant rien pour. Contente de rien, mais ne connaissant pas la phrase : "se contenter du nécessaire". Profonde mélancolie de l'âme.
Mais aussi, elle avait peur. Invidia était d'une profonde anxiété. Bien loin d'être audacieuse ! L'Envie sentait la tension monter en elle très fréquemment, ce qui l’entraînait encore plus à baisser les bras. La moindre situation compliquée l'effrayait, elle angoissait pour n'importe quelle raison, et affrontait rarement l'autorité - malgré qu'elle eu parfois aimé vaincre les Bird et les Blanche pour prendre leur place. Courber l'échine.

Mais au fond, Invidia avait ses qualités bien à elles. Non, pas celles qu'elle s'imposait pour ressembler aux autres ! Les vraies, les réelles, celles qui étaient nées au plus profond de son âme et qui avaient grandit avec elle. Cette fille était intelligente, on le reconnaissait aisément. Son esprit de synthèse semblait rapidement analyser les situations, et derrière les masques - quand elle n'était pas trop obsédée par sa jalousie maladive - elle pouvait deviner qui étaient réellement les personnes en face d'elle. Elle diagnostiquait les gens en silence, et parvenait à les cerner en quelques coups d’oeil. Invidia, aussi, était d'une exquise politesse. Elle avait le sens de la belle chose bien faite, et se comportait comme une princesse courtoise et bien éduquée - hormis peut-être son incroyable aisance à geindre de ses propres problèmes. Elle usait d'un vocabulaire riche et délicieux, et avait tendance à tiquer au moindre juron. Invidia faisait attention à ce genre de petites choses qu'elle qualifiait de "si importantes pour vivre en société". Cela tranchait pourtant avec le souvenir de la vie qu'elle avait autrefois. Ayant vécu dans un cottage perdu au bord des falaises et loin de toute ville, comment avait-elle pu apprendre autant de civilités ? Néanmoins, même à Espérance, cela ne l'empêchait pas de faire attention à la place des couverts, à son langage ou encore à la galanterie des hommes.
Enfin, il y avait ses rêves. Ses idéaux, ses convictions. A force de lire ses bouquins d'histoire ou de géographie, elle avait fini par se forger ses opinions politiques, et rien n'aurait pu la faire décamper de ses positions. Espérance était encore loin de ces lieux commerciaux qu'elle attendait. Elle voulait partager ses envies, ses idées, mais n'avait pas la force de cela. Elle espérait changer Espérance, mais comptait sur Blanche pour tout renverser. Encore une fois, elle n'était pas prête à prendre les choses en main. Elle attendait que les choses se fassent lentement, elle attendait le moment propice pour, peut-être, un jour, commander Espérance. Mais ça restait dans l'idéal. Et imaginer affronter Blanche la faisait tout de suite trembler. Alors elle continuait de plonger dans l'histoire de ces pays capitalistes qui la fascinaient tant. Et attendait.

Elle était comme ça, l'Envie.


On ne trouve guère un grand esprit qui n'ait un grain de folie.


Un des 7 pêchés capitaux. Un de ces défauts qui, à petite dose, font le charme de quelqu'un. Un de ceux qui font légèrement mal, mais qui font vivre. L'envie était de ceux là. Qui n'avait jamais eu une quelconque convoitise durant son existence ? Chacun avait besoin de cette petite touche de jalousie au fond de son coeur.
...Mais quand l'envie passait de défaut à entrave, le problème était autrement plus grave.
Ça survenait comme ça, si souvent. Trop souvent. Son Envie, son entrave, apparaissait selon diverses manières. Il y avait ce désir profond qui la rongeait sans cesse, comme avec Blanche, et puis il y avait ces violents élans de jalousie, comme une claque en pleine figure.
Comment décrire cette envahissante sensation qui la prenait toute entière ? Quand Invidia enviait quelqu'un, elle n'existait plus. Elle n'était plus que convoitise et rancoeur. Elle ressentait si fortement la douleur de ne pas être l'envié, et chaque membre de son corps semblait hurler : "Je te hais d'être ainsi !"
Mais Invidia ne combattait pas. Comme une tumeur localisée qui se propageait en cancer généralisé, l'entrave de la jeune fille grandissait sans cesse. Plus elle se rendait dans le Reflet, plus elle enviait. N'importe qui, jour et nuit. Elle ne vivait plus que pour envier.

Et la nuit semblait être sa délivrance. Découvrant son miroir et fermant les paupières, Invidia quittait son enveloppe charnelle et prenait l'apparence de quelqu'un qu'elle avait envié. Bien sur, aucune capacité de l'original ne l'accompagnait, mais c'était comme si elle satisfaisait un peu son insatiable envie. Elle avait fini par se rendre très souvent dans le Rêve, comme une drogue dont elle était peu à peu devenue indépendante. Histoire de ne plus être elle le temps d'une nuit.


Miroir, miroir dis-moi qui est la plus belle ?

De belles boucles sombres et soyeuses, qui donnent envie de plonger le nez dedans. Une peau laiteuse à la douceur incomparable. Et un corps de rêve, aux formes si féminines et mises en valeur. Belle à en pleurer, à en chanter !
Une minute. Ça c'était Blanche.

Invidia aurait aimé être décrite ainsi, mais elle était fade. Insipide. Quoi qu'elle aurait pu être jolie, si tout son être ne semblait pas hurler sa jalousie frénétique. Elle aurait pu plaire aux hommes, mais sa beauté n'était que trop désavouée d'elle-même.
Pourtant, l'Envie n'avait rien de laid. Sa longue chevelure châtain clair faisait parfois penser aux teintes des cristaux, ses pupilles couleur cobalt auraient été remarquables si elles n'avaient pas été animées de si peu de vie et de pétillement, et malgré qu'elle n'eut pas eu des formes à faire tomber par terre, l'islandaise était grande et mince et sa démarche avait quelque chose de gracile. Son minois fin et sévère n'avait rien de disgracieux : une peau candide - manquant simplement d'un peu de vie - , accompagnée de yeux en amande, d'un petit nez pointu et de fines lèvres rosées était tout-à-fait plaisant à regarder.

Mais Invidia ne voyait pas son corps ainsi. Elle trouvait en ses cheveux la couleur du pelage des rats, concevait ses yeux trop petits et tombants, et haïssait son nez qui remontait très légèrement au bout. Elle n'aimait pas son corps trop grand et osseux, et sans cesse se regardait dans le miroir avec mépris. Elle fermait les yeux et s'imaginait dans le corps de Blanche. Mais une fois son reflet retrouvé, elle n'était que rancoeur et dégoût envers elle-même.


De l'autre côté du miroir...

» Prénom/Pseudo : Suuuue o/
» Âge : 15 ans
» Où as-tu connu Je de l'âme ? Il y a fort longtemps, je ne sais plus comment
» Comment le trouves-tu ? Je l'aaaaaaime Coeur
» Expérience en RP : 3 ou 2 ans
» Présence : Tout le temps si possible Coeur
» Code réglement :
» Code contexte :


Dernière édition par Sujin le Ven 7 Déc - 19:14, édité 28 fois
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MessageSujet: Re: Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia EmptyLun 26 Nov - 18:21

han. Han. HAn. HAN. HAAAAN.

Sujiiiiiiiiiiiin ♥
C'est genre magnifique.
Continues bien ta fiche, sois une gentille petite fille /PAN
Blanche t'aime /SORT
Anonymous
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MessageSujet: Re: Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia EmptyLun 26 Nov - 19:52

Elle est à peine commencée, mais oui xD
Je vais vite la finir pour vite être une brave nahash! o/
Bird
Bird
Messages : 1371
Date d'inscription : 10/04/2011

Feuille de personnage
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Entrave: Inconnue
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MessageSujet: Re: Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia EmptyVen 7 Déc - 17:29

J'aime \o\ un peu long mais j'aime! tu as fait de l'envie un perso très riche! bravo ma petite sue!
*frotte sa joue à la sienne* nous aussi on t'aime \o\
la suite la suite!
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia EmptyVen 7 Déc - 19:30

Fiche finie \o/ \o/ \o/ !
Bird
Bird
Messages : 1371
Date d'inscription : 10/04/2011

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Âge: 25 ans
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Métier: Directeur
MessageSujet: Re: Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia EmptyVen 7 Déc - 20:05

Bonne fichette, tout sera mis en ordre quand l'event de Miséricorde sera fini \o\
car je suis perfectionniste: attention, tu as tendance à te répéter d'un paragraphe à l'autre ce qui est dommage. Tu pourrais alléger certains paragraphes donc! =) mais sinon c'est nickeal
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia EmptyVen 7 Déc - 20:09

Dacodac, je vais essayer d'alléger alors Wink
Vivement que je sois officiellement Invidia \o/
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MessageSujet: Re: Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia Empty


Les envieux mourront, mais jamais l'envie ; Invidia

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