Il était une fois...

« 76, 77, 78, 79, 80 ! Bravo ma chérie ! »

La gamine sortit la tête de l'eau, respira à pleins poumons une bouffée d'air frais et souris, les deux dents de devant manquant à l'appel.
Avec ces 80 secondes, elle, Théthys, six ans, avait battu son record d'apnès.

Si elle ne se souvient pas de son prénom dans l'Avant, Hydrogyne a quelques souvenirs . Rien de décisif, de morbides ou d'important, juste quelques moments du quotidien.

Ils vécurent heureux et...

Quand était-elle arrivée ?
La gamine passa ses doigts dans ses longs cheveux emmêlés, une moue réfléchie accrochée au visage.
Elle était arrivé il y a … hum... 1.. ou peut-être 2... ou alors...
Une ride de contrariété plissa sur son front.

Non.. Définitivement, elle ne s'en souvenait plus...et elle n'en avait goutte à faire car Espérance était un lieu charmant, un espace entourée d'eau, d'une mer douce et sans sel où les écailles des poissons brillaient en nageant.
Elle ne se souvenait que de cela et seul cela avait de l'importance.
Enfin... « se souvenait que de cela »... ce n'était pas tout à fait vrai...Elle se rappelait être arrivée par la mer, nue et innocente comme une Vénus. Sur la berge, On l'avait recueillie, et mille langues inconnues avaient résonné à ses oreilles. Elle avait pris peur devant les mines inquisitrices et recherchant dans sa mémoire scolaire quelques vieilles racines à la base de beaucoup de dialectes, avait bégayé une plainte, sortant de sa gorge le premier mot qui lui venait, le plus capital à sa vie et à son entrave...

« Hydro... hydrogène »

Boum. Elle s'était évanouie sur la dernière syllabe, poisson n'ayant pas été assez vite rejeté à l'eau.

A son réveil dans un des lits de l'infirmerie tout était allé mieux. Un homme peu bavard lui avait parlé dans la seule langue connue à ses oreilles, lui expliquant sa situation. Étrangement, elle l'avait plutôt bien acceptée et s'était vite fait à l'idée de cette étrange communauté.
Dans ce futur si proche, elle serait poissonnière et allierait travail et passion-poisson. Elle prendrait une maison sans lit mais avec baignoire où elle dormirait les nuits trop capricieuses. Elle bivouaquerait à la belle étoile sur la plage, dans une grotte, une cabane ou un terrier sablonneux le reste du temps. Elle ne se ferait jamais à l'Espéranto national et n'arriverait jamais à retenir le moindre mot. C'était ainsi... le grec était la seule langue à lequel son esprit pouvait être perméable... Encore une histoire étrange d'eau.

Travail, logement, langue... Voilà, tout était en ordre.

ah... Non! Restait qu'un mystére...comment l'avait-on nommé ?

La jeune fille ouvrit de grand yeux quand elle entendit le prénom qui la suivrait jusqu'à sa mort.
« Hydrogyne ».

Peut-être était ce du à une incompréhension, à une erreur ou à un jeu de mot sur le registre des « nouvelles naissances » mais l'idée lui plaisait.
Elle acquiesça.
A partir d'aujourd'hui, pour tous, elle serait la jeune fille de l'eau.

La princesse eût par ce moyen toutes les perfections inimaginables...

«  Oh la belle bleue ! » On aurait pu parler ainsi d'un feu d'artifice dans le ciel, mais son arc en ciel à elle se trouvait trois pieds sous terre, dans le royaume de Poséidon, là où personne ne s'aventure.
Quand vous voyez quelque chose, elle voit son équivalent maritime car définitivement, Hydrogyne n'a pas la même vision du monde.

Certains vous le diront:
« Elle est devenue folle à faire trop d’apnée, son cerveau a manqué d'oxygène" " Elle a nagé trop près d'un rocher et bam! sa cafetière s'est félée! " "Elle a noyé son ciboulot en buvant la tasse la bécasse, pour preuve il y a plein d'eau stagnante maintenant, regardez, ça transparaît dans ses yeux! » ahahah, méchancetés, rigolades et puis s'en va.

Hydrogyne n'est pas bête. Juste différente, un peu à l'Ouest.
Interrogez là sur les fonds marins, les marées , la qualité de l'eau ou même la nage grégaire des maquereaux et vous comprendrez vite que votre préjugé était mal fondée. Hydrogyne est un puis de savoir. Un puis sélectif qui choisit avec soin l'eau qu'elle retient dans son seau.

Hydrogyne fait un peu peur à se balader dans la tenue d'Eve mais n'ayez crainte et pensez comme elle : être nu, n'est ce pas plus pratique pour nager? Les poissons n'ont pas besoin de vêtements, pourquoi s'en incommoderait elle donc? Esprit pratique et non bêtement esthétique. Un brun nudiste et hippie, elle pense animal.

Mais gentil animal, pas le méchant chien de mémé qui viendra vous croquer un mollet lorsque vous approchez trop prêt de sa gamelle gravé ! Hydrogyne aime partager sa passion et si elle ne viendra pas s’intéresse à vous (l'Homme, ses sujets de sociétés, ses amours et sa haine ne sont pas fait pour elle ) elle vous entraînera par la main pour faire un plouf dans vos bras dès que vous semblez intéressés. La différence entre bonnes et mauvaises intentions? Connait pas.

On ne trouve guère un grand esprit qui n'ait un grain de folie.

L'entrave d'Hydrogyne est bizarre comme le reste du personnage. Ça peut paraître un peu con mais elle pourrait se penser mauvaise réincarnation d'un poisson.
Elle fait partie de ces passionnés maladifs pour un sujet et elle son dada (de mer) c'est les espaces aqueux. Elle en a besoin pour vivre et comble du bonheur simple, le vit bien .

Dans le rêve, elle prend l'apparence d'un poisson, d'une méduse ou même d'une sirène. D'un machin maritime en soit qui toujours sera habillé d'un scaphandre rempli de l’élément H20... question une fois sur terre, de ne pas mourir comme un poisson hors de l'eau.
.

Miroir, miroir dis-moi qui est la plus belle ?

Hydrogyne elle avait des cheveux longs. Si longs que 15 ans de sa vie s'était noués dedans, l'habillant d' une robe légère de grand couturier; les fils d'or de sa chevelure semblables à un filet de pécheur où venait s’emmêler coquillages et naufrages des marrées.

Hydrogyne elle avait des cheveux blonds. Si blonds et clairs que mêlés à la mer, ils prenaient à la lumière la couleur des fonds et de l'azur.

Hydrogyne elle était plate. Si plate et ondulante qu'avec ses cheveux flottants elle ressemblait étrangement à une algue bercée par les vagues et le vent.

Hydrogyne elle était nue. Si nue que seuls ses yeux aux couleurs d'Ulva lactuca mettaient un peu de couleur sur ce corps de nacre.

Hydrogyne était dépendante de l'eau. Si dépendante que ses doigts de mains et de pieds ne perdaient jamais cette texture froide molle et plissée qu'ont ceux qui trop longtemps, se sont baignés.

Hydrogyne elle était bizarre mais pourtant elle souriait si bien qu'on avait envie de tendrement l'aimer, de faire abstraction de son étrangeté; de sa beauté décalée et de son allure de sirène naïve au corps découvert et encore infantile.

Titre pour la partie sur les relations

De l'autre côté du miroir...

▬ Prénom/Pseudo : hydro pour vous servir
▬ Âge :Assez de balais pour me savoir majeur
▬ Où as-tu connu Je de l'âme ? Dans mon bain 
▬ Comment le trouves-tu ? Cool
▬ Expérience en RP : 2 ans
▬ Présence : moyenne