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Pour des prunes.

Prunelle
Prunelle
Messages : 1
Date d'inscription : 09/06/2013
MessageSujet: Pour des prunes. Pour des prunes. EmptyMar 9 Juil - 6:58

▬ Prunelle
▬ Sexe : Féminin.
▬ Nationalité : Probablement européenne, mais elle n'en sait pas plus.
▬ Âge : 13 ans.
▬ Lieu d'habitation : Foyer.
▬ Poste : Fermière.
▬ Religion : Honnêtement, elle préfère refuser d'y penser. Cela là ramène toujours à considérer l'existence d'êtres supérieurs qui auraient tout pouvoir sur la vie des humains et surtout sa vie à elle, et ça, c'est plutôt inquiétant.
▬ Qualités : Organisée, ordonnée, prévoyante, attentionnée.
▬ Défauts : Organisée, peu intrépide, incapable de prendre des risques ou de laisser le hasard guider sa vie.
▬ Activités/Hobbies : Planifier sa vie.
▬ Particularités : Ne se sépare jamais du carnet sur lequel elle planifie sa vie.
Il était une fois...

Une odeur de pain d'épice, les sons du crépuscule, et la sensation que rien de tout cela n'était prévu.

C'était à peu près tout ce qu'il restait à Prunelle. Les mots, eux, étaient partis. Elle restait immobile devant les morceaux d'écorce, les chemins terreux et les bols de chocolat chaud, sans pouvoir les nommer. Elle avait tout oublié, et avait du tout réapprendre. Il ne restait qu'un vide, tiède et laiteux, qu'elle avait un temps essayé de combler en voyageant dans le Reflet, pour y collecter quelques images, quelques paysages qui n'avaient aucun rapport entre eux. Mais le Reflet est le lieu de l'imprévisible, et donc du terrifiant. Alors, elle avait cessé de s'y rendre, et les images avaient finies, elles aussi, par s'estomper de sa mémoire d'enfant. À nouveau, elle n'avait plus rien.

Plus rien, à part une certitude, celle qu'elle n'avait pas prévu de se retrouver ici. Et que qu'elle qu'ait été son ancienne vie, et qu'elle qu'elle aurait dû être, elle lui avait échappée des mains.

Ils vécurent heureux et...

Incompréhension. Confusion. Panique. Toutes ces émotions s'étaient mêlées, emmêlées et entremêlées lorsqu'elle s'était réveillée dans ce lieu où elle n'avait jamais prévu d'être, et lorsqu'elle s'était aperçue qu'elle ne trouvait pas les mots pour l'expliquer. Qu'elle ignorait ce qu'étaient ces hautes silhouettes brunes et menaçantes autour d'elle, ce bleu au dessus de sa tête et cette texture moussue sous ces pieds. Des termes qu'elle avait joint à ces souvenirs à postériori, avoir avoir réappris ce qu'étaient le bleu, la mousse et les silhouettes menaçantes que l'on appelait des arbres. À l'époque, elle s'était juste sentie perdue, perdue sans mémoire et au beau milieu de l'imprévu.

À l'époque, mais quelle époque, justement ? Elle avait l'impression d'être là depuis toujours, et le sentiment que bien des choses s'étaient produites avant son arrivée. C'était une époque sans mots et sans langage, à propos de laquelle, dans sa grande confusion, elle avait tout éparpillé. Les évènements succédant à son arrivée étaient aussi brouillés qu'un jeu de carte. Elle ne savait plus comment, de son tapis de feuilles mortes et de mousse parfumée, elle s'était retrouvée attablée dans une cuisine boisée, face à un bol brulant et entourée de deux ou trois enfants qui avaient probablement essayé de lui parler, mais qu'elle n'avait pas compris.

Ce n'est qu'une fois les bases de l'Espéranto apprises et sa bulle de silence crevée que Prunelle s'était réellement éveillée, et avait commencé à découvrir Espérance. À le découvrir, et à en comprendre les dangers : un lieu dans lequel rien n'était jamais totalement prévisible, dans lequel le temps était farouche et dans lequel le sommeil était hanté par un univers défiant toute logique. En un mot, l'Enfer incarné en patelin.

Au début, et suite à quelques discussions avec des enfants plus avisés qu'elle, elle avait commencé à nourrir l'idée que ce monde n'était peut être pas l'Enfer, du moins pas tout à fait, mais, au contraire, une chance qui lui était donnée de lutter contre sa peur de l'Imprévu. Elle avait alors tenté quelques rares promenades hors du foyer où elle s'était finalement réfugiée, attirée par l'aspect d'une vie réglée par les travaux de la ferme, et même quelques furtives évasions dans le Reflet. Elle tenait sincèrement à retrouver son passé, surtout depuis qu'elle avait appris que le nom de Prunelle n'était même pas le sien, mais celui que les enfants qui l'avaient hébergée ce jour-là lui avait donné pour la désigner lorsque, silencieuse et ne pouvant leur répondre, elle n'avait touché à aucun des aliments qu'ils lui avaient proposés, à l'exception d'un panier de prunes.

Mais ça, c'était avant. Un jour, le Reflet avait commencé à devenir encore plus dangereux, et elle avait cessé de s'y aventurer. Puis les objets avaient commencé à disparaître inexplicablement, et Espérance lui était apparu comme encore plus déréglé que jamais. Encore plus inquiétant. Passé un premier temps où, seule, elle avait cru pouvoir affronter les dangers d'un monde détraqué, elle s'était retrouvée submergée par tout ce qui, en ces lieux, était imprévisible. Le risque qu'il lui arrive quelque chose de regrettable si elle ne suivait pas à la lettre ce qu'elle avait prévu de faire était devenu omniprésent, étouffant. Peu à peu, le nombre de ses sorties hors du foyer, à la rencontre d'inconnus et de nouveautés, s'était affaibli. Peu à peu, le petit carnet sur lequel elle notait tout ce qui devait constituer sa journée normale et prévisible à la ferme s'était noirci de plus de précisions encore, pour lui donner l'impression qu'elle pouvait rythmer ses journées dans un monde où le temps n'avait pas d'emprise. Un monde imprévisible et menaçant, dont elle ne comprenait pas le fonctionnement, mais qui avait sans doute été créé pour elle, pour la punir de quelque chose. Autrement, elle se demandait bien ce qu'elle faisait ici.

La princesse eut par ce moyen toutes les perfections inimaginables...

Prunelle était une petite fille agréable, rendue invivable par sa peur de l'imprévu. Sa personnalité toute entière est une immense arnaque. Une odieuse contre-façon. Au premier abord, on pense être face à une enfant calme, serviable et toujours attentive aux autres. Alors, on se met à lui parler, on lui propose de délaisser un instant ses occupations pour aller se promener, on agit comme un humain normal, et le pire, c'est qu'on pense bien faire. Et c'est à ce moment là que l'on remarque sa pâleur, ses tremblements et ses yeux écarquillés. Et que, fébrilement, elle sort un petit carnet de sa poche pour nous expliquer d'une voix pressée que non, ce n'est pas possible, qu'elle a déjà écrit tout ce qu'elle devait faire aujourd'hui, et que ça, ce n'est pas prévu, et qu'il y a déjà suffisamment de choses imprévues à Espérance pour que l'on en rajoute, mais que l'on peut organiser cette promenade dans deux jours, qu'en revanche il ne faut surtout pas que l'on soit en retard car elle pourrait imaginer que quelque chose d'imprévu nous est arrivé et ça, ce serait terrible, mais que là il faut vite qu'elle arrête de parler parce qu'elle prend du retard sur son travail et que ce n'était pas censé se passer ainsi. Et lorsqu'elle reprend son souffle, on a déjà cerné l'essentiel du personnage.

En soit, la petite Prunelle n'est pas quelqu'un de mauvais, ni de méchant. Mais elle n'est pas très drôle non plus. Pour se protéger de tout ce qui pourrait lui arriver de mal, elle a tracé un chemin au milieu de sa vie, et elle emploie toutes ses journées à essayer de le suivre. À tout noter, tout organiser méticuleusement, à essayer de prévoir les imprévus, pour que malgré les surprises de cet univers, demain soit toujours un peu moins surprenant qu'aujourd'hui. Un peu plus rassurant, surtout. En vain. Alors, elle continue de tout noter, d'écrire chaque soir l'emploi du temps de sa journée à venir, un emploi du temps qui n'a pas de sens dans un monde sans horloge, mais qui lui donne la sensation de pouvoir contrôler sa vie, de pouvoir échapper au hasard et d'être ainsi à l'abri. C'est ce qui en fait une personne de confiance, méticuleuse, appliquée dans ce qu'elle fait, et toujours très attentive. C'est aussi ce qui l'empêche de prendre des risques, de partir à l'aventure, de soulever le tissu du miroir, et, juste une fois, de laisser le hasard guider sa vie.

On ne trouve guère un grand esprit qui n'ait un grain de folie.

À son arrivée, Prunelle n'avait rien, pas même son prénom. Rien, à part l'intime conviction que tout ce qui lui arrivait n'était pas prévu. C'était tout, absolument tout ce qu'il lui restait, alors, sans s'en rendre compte, elle battit sa vie autour de ce sentiment. Cette sensation qu'elle n'était pas censée être là, qu'on l'attendait ailleurs. Cette impression que quelque chose s'était produit, quelque chose qui n'était pas prévu, pas plus que son réveil ici, et que rien de tout ceci n'était bon.

Progressivement, sans s'en apercevoir, elle commença à organiser ses journées. Elle s'installa au foyer, là où, selon elle, sa vie avait le plus de chance d'être la même chaque jour, là où le risque de rencontrer de nouvelles personnes était restreint au possible. Elle fit tout pour éviter de ressentir cet immense sentiment d'angoisse qui l'avait assailli à son arrivée. Mais rien n'est jamais prévisible à Espérance et, tôt ou tard, l'imprévu nous rattrape, les évènements s'enchainent, sans que l'on ait pu les envisager. Et, bien vite, Prunelle fut à nouveau confronter à ce sentiment.

Et compris qu'elle était terrifiée.

Au début, dans un sursaut de courage, elle voulut combattre sa peur, se confronter à l'imprévu. Oser. Sortir. Aller dans le Reflet. Un Reflet dans lequel elle est affublée d'un sac-à-dos, d'un immense sac-à-dos dont elle ne voit jamais le contenu, mais dont elle sait qu'il contient tout ce qu'il lui faut pour faire face à tous les types de mésaventures. Un sac qui, au fur et à mesure du rêve, s'alourdit, se remplit avec chaque nouvelle situation, jusqu'à l'écraser, l'empêcher d'avancer sous le poids de toutes ces précautions.

Paralysée de l'autre côté des miroirs mais, selon elle, libre à Espérance. Libre d'organiser sa vie comme elle l'entend, de la planifier entièrement sur son carnet et de la diviser en emplois du temps et en journées bien remplies. Ainsi, elle a l'impression de lutter contre sa peur. D'avoir trouvé la solution parfaite, celle qui résoudra le problème. Sans se rendre compte qu'en réalité, elle ne fait que s'accommoder de sa peur, qu'essayer de vivre avec en pensant se protéger des imprévus. Mais aucune vie n'est toute tracée, et en s'empêchant d'agir avec spontanéité, Prunelle se paralyse chaque jour un peu plus.

Miroir, miroir dis-moi qui est la plus belle ?

Ce n'était qu'une esquisse, un brouillon indéfini, figée dans l'absence de temps d'Espérance. Un petit corps, trop pâle et trop maigre, dissimulé derrière d'immenses jupes flasques et pulls de laine informes. Un petit visage creux, encadré de deux nattes lourdes et épaisses. Deux petits yeux ternes, masqués par une flopée de mèches rêches et ébouriffées. C'était une démarche hésitante, une attitude qui avait été autrefois ferme et décidée, mais qui aujourd'hui ne disait plus qu'une chose : ne me remarquez pas.

Prunelle se savait chétive, elle s'était voulue transparente. S'effacer, et ne plus s'imposer. Se cacher sous des vêtements trop amples et sous une chevelure emmêlée. Ainsi, lorsque les ennuis arriveraient à nouveau – et cela ne tarderait pas – peut être s'abattraient-ils sur les autres et non sur elle. Peut être que, la prochaine fois que l'un des enfants d'Espérance surgirait dans sa vie afin d'y déclencher une de ces chaines d'imprévus qu'elle redoutait tant, arriverait-elle à être suffisamment discrète pour passer inaperçue, et continuer tranquillement sa journée telle qu'elle l'avait planifiée.

Les vestiges du sourire d'une petite fille qui aimait rire, courir et chanter. Les ruines d'un froncement de sourcil, d'un pas décidé qui révélait une volonté d'organiser, de planifier, de contrôler. Et maintenant, une statut figée, qui craignait de s'éloigner un tant soit peu d'un chemin tout tracé. La peur grignotait chaque jour la détermination et la vitalité de Prunelle, et cette triste réalité se reflétait toute entière dans son apparence de fillette effacée.

Il/Elle était entouré(e) d'innombrables amis.

TEXTE
TEXTE
TEXTE
DEVENONS AMIS, JE VOUS OFFRIRAI UN CURLY.

De l'autre côté du miroir...

▬ Prénom/Pseudo : Céruléenne.
▬ Âge : Jeune croûton.
▬ Où as-tu connu Je de l'âme ? J'ai eu un compte ici, jadis °ω°. Il y a fort longtemps. Dans un lointain passé.
▬ Comment le trouves-tu ? Mais parfait, quelle question ! C'est pour ça que je reviens ♥.
▬ Expérience en RP : De longues années de rp et... des pauses bien plus longues encore. Du coup mon expérience... arf ='/.
▬ Présence : HUM. Dans mes rêves les plus fous, elle est assez frénétique, mais dans les faits, elle est plus occasionnelle, par manque d'accès à internet, surtout en période de cours.


Dernière édition par Prunelle le Jeu 25 Juil - 14:13, édité 2 fois
Lachlan
Lachlan
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MessageSujet: Re: Pour des prunes. Pour des prunes. EmptyMar 9 Juil - 8:57

    ♥️ ♥️ ♥️ ♥️ ♥️
    Agnaaah ! 
    *retourne à son stage pourri et lira tout après*
Victor
Victor
Messages : 121
Date d'inscription : 02/06/2013
Age : 31
Localisation : Au creux de l'oreille

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Âge: 20
Entrave: Depressif chronique
Métier: Violoniste/Compositeur
MessageSujet: Re: Pour des prunes. Pour des prunes. EmptyJeu 18 Juil - 14:52

Bienvenue! Au plaisir de RP avec toi, et bon courage pour ta fiche :3
Bird
Bird
Messages : 1371
Date d'inscription : 10/04/2011

Feuille de personnage
Âge: 25 ans
Entrave: Inconnue
Métier: Directeur
MessageSujet: Re: Pour des prunes. Pour des prunes. EmptyJeu 25 Juil - 15:05

Cette fiche... ROXE \o\ je veux les relations pour la valider!
Louve
Louve
Messages : 171
Date d'inscription : 26/05/2013
Localisation : Près des enfants

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Âge: 19 ans
Entrave: Peur des hommes
Métier: Interprète pour les nouveaux
MessageSujet: Re: Pour des prunes. Pour des prunes. EmptyLun 5 Aoû - 20:27

Eh bien si la demoiselle est d'accord je suis intéressée par une relation Wink
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Pour des prunes.

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