EVDOKIYA
SEXE : Féminin
NATIONALITÉ : Lituanienne
ÂGE : 19 ans
LIEU D'HABITATION : Habitation dans un quartier pauvre du Bourg.
POSTE : Couturière
RELIGION : Agnostique
DESCRIPTION DE LA CHAMBRE/MAISON/LIEU DE TRAVAIL
Dans une ruelle sombre débouchant sur un parc tout de vert...
~Une vitrine. Le panneau "OUVERT". Le son du vent frémissant contre le talisman accroché au mur. L'odeur de l'encens. La douceur du tapis Turc. La lumière des bougies disposée sur le lustre Victorien.
Bienvenue à Merveilles Coutures
Madame, une robe drapées de satin? Cela peut se faire bien sûr. Et pour votre jeune amie, un ourson blanc fourré de laine seulement? Bien évidemment. Peut être seriez-vous aussi intéréssée par cette magnifique broche d'or brodée?~
Ma vie est faite de couleurs et de matières, de poésie et de prose, de temps qui passe et d'arrêts sur image, de pensées et d'actions, de concepts et d'évènements mais surtout, de ma boutique. Un petit taudis aménagé quand je suis arrivée ici, faites de ma dur labeur, ma boutique est tout ce que j'ai, contient tout ce dont je me souviens et est maîtresse de tout ce que je deviendrais. Elle est accompagnée à l'arrière de trois pièces qui me servent d'appartement: mon atelier de couture, où se trouve un lit sur lequel je peux occasionnellement me reposer; une petite cuisine aménagée; et une salle de bain assez petite pour que je puisse en toucher les deux bouts à bras écartés. L'avant de la boutique est cependant là où je passe la plus grande majeur partie de mon temps. Après tout, c'est là où sont exposés tous mes objets les plus chers: mon pendule, une photo d'Elle, et bien sûr, mon art. Toutes mes conceptions sont réunies dans cette même pièce, ma pièce.
Il était une fois...
Ils l'appellent "l'Avant" parce qu'ils ont peur. Parce qu'Il a peur. Peur d'être seul. En arrivant ici, je ne savais plus qui j'étais ni d'où je venais. Je me savais Lituanienne car c'était la langue que je parlais. Pourtant, le reste de ma vie, 19 ans d'existence, avait disparu dans le néant de mon subconscient.
Maintenant, après des heures de réflexion et des nuits de sommeil perdu, je peux me souvenir de mieux en mieux de cette période noire de ma vie.
Je me souviens de cette balançoire sur laquelle je passais des heures.
Je me souviens de l'odeur des plantes séchées ré-humidifiée par une pluie glaciale.
Je me souviens des torrents de pluie en septembre, des neiges incessantes d'hiver.
Je me souviens d'Elle et de l'internat.
L'uniforme vert foncé, l'odeur des cahiers neuf, les souliers marrons cirés et Elle.
Elle. Son visage me reviens sans cesse à l'esprit et pourtant je ne peux placer qui elle est ni d'où elle vient.
Elle hante mes rêves, mes cauchemars. J'entends sa voix mielleuse m'interpeller "Evdokiya, le Christ est revenu! Joyeuse Pâque!".
Je sens sa présence bienveillante et maléfique. Elle me haïssais et pourtant se forçait à me montrer qu'Elle m'aimait.
Je me souviens de son déhanché séducteur, de ma jalousie dévorante, de ses yeux bleus glaciaux, de ce moment perdu où elle.. où elle...
Noir.
Tout est noir à nouveau.
Je ne me souviens plus, où plutôt je ne veux plus. Laissez moi prendre une tablette de paracétamol avant de continuer. Ils vécurent heureux et...
L'arrivée à Espérance:
Splash.
Une goutte. Deux gouttes. Trois gouttes.
J’ouvre un œil lentement puis l’autre. Je suis trempée jusqu’aux os.
~Où suis-je ?
Un parapluie. Quelqu’un prend ma main. Il porte une poupée dans sa main. Il me tire.
~Qui suis-je ?
Une ville. Les habitants y parlent une langue que je ne comprend pas. Serait-ce un pays étranger ?
~Où suis-je ?
Ils ne sont pas surpris que je ne parle pas leur langue. Ils y sont même habitués. Comment se fait-ce ?
~Qui suis-je ?
Un homme est venu me voir. Il m'a donné un cahier rouge. Il était heureux que je sois là … et pourtant. Je peux sentir ... dans son regard. Que puis-je sentir ? Comment puis-je le sentir ? Qu’est-ce que ce sentiment ?
Qui suis-je ?
Qui suis-je ?
Qui suis-je ?
Qui suis-je?
L'Intégration : Jour 3
Cher Journal,
Aujourd’hui, j’ai à nouveau essayé. Je ne me souviens que de mon nom et de mon âge. Je me souviens du pays d’où je viens. Je vais tout écrire ici au risque de l’oublier demain, après demain, ou dans quelques heures. Mon nom est Evdokiya, j’ai 19 ans, je suis Lituanienne.
Je ne sais pas si qui que ce soit ici me comprends. Je vais tacher d’apprendre leur langue aussi rapidement que possible.
Pour te dire vraiment, cher journal, je ne sais que faire. Je ne sais pas où je suis, encore moins qui je suis. Je ne sais pas si je vais manger demain. Je ne sais pas si je trouverais à nouveau ce que j’avais … ce que j’ai eu. Je sens comme si un gouffre incomblable occupe mon cœur indécis.
Un homme s’approche. Je dois y aller.
(suite)
Liste de choses à faire :
° Trouver un travail
° Trouver un logement
° Être heureuse
° Se faire des amis
Jour 50
Cher Journal,
Tu es mon seul moyen de me situer dans le temps. Cette ville est un mystère complet pour moi, et plus je reste ici, plus je me sens perdue. J'apprend l'Esperanto plutôt rapidement, mais cela n'en laisse pas moins ses habitants incompréhensibles. Mes sessions de souvenir marchent pourtant, voici ce dont je me souviens jusqu'à présent:
Je m'appelle Evdokiya, j'ai 19 ans, je suis Lituanienne. Je suis allée dans une école privée pour fille orthodoxes chrétiennes. Et puis il y a Elle. Son visage me revient à nouveau et je ne sais toujours pas qui elle est ni le rôle qu'elle a joué dans ma vie.
Sinon, aux nouvelles:
J'ai visité une petite échoppe aujourd'hui, avec une salle de fond. Elle est un peu délabrée mais elle me plait. Le propriétaire voulait me la vendre très chère. Au final, je l'ai eu gratuitement.
J'ai récupéré une machine à coudre, du fil et du tissu. Je crois que je vais ouvrir une boutique de couture. Il semble que je sois naturellement douée pour cela.
Je dois te laisser, car il faut que je débarasse la chambre.
PS: Je ne sais toujours pas comment j'y arrive mais il me semble que je souffre d'hyper-empathie. Je vais voir si il n'y a pas un psychiatre en ville qui puisse m'aider.
PPS: Je rêve de choses bizarres ces temps-ci. Je t'expliquerais ça plus tard.
Jour 195
Cher Journal,
Ma boutique va de mieux en mieux. Aujourd'hui, j'ai fait 10 ventes et j'ai pris 12 commandes. Mon amélioration de l'Esperanto a largement facilité la tâche. Maintenant, je me demande si je ne devrait pas engager de l'aide. Je posterait une annonce demain.
Je n'ai toujours pas réussie à me faire des amis. Cependant, comment se faire des amis lorsque chaque personne que je rencontre semble vouloir se servir de moi d'une façon ou d'une autre? Le monde est peuplé de menteur, et l'Esperanto n'y fait pas exceptions. Par ailleurs, j'ai continué le projet dont je t'avais parlé. Voici les résultats de ma recherche sur les personnes habitants à Esperanto:
Il semblerait que chaque personne souffre d'un mal psychologique qui leur ait particulier. Il semblerait aussi que ces personnes ne grandissent pas: j'ai observé un enfant de 10 ans cette moitié d'année et il n'a pas grandis ni vieillis d'un centimètre/d'une seconde. Je trouve cela très perturbant.
Sur ce, il est cinq heures du matin, la boutique ouvre dans quatre heures, je devrais me coucher.
Bonne nuit,
Ev.
PS: Les Rêves continuent chaque nuit. Je commence à croire qu'ils sont plus réels que le simple effet de mon subconscient? Serai-je folle?
Jour 378
Cher Journal,
Eugénie et Armelle ont décidé d'aller à la plage aujourd'hui, du coup je serai brève. Les chiffres d'affaires sont excellents, mes réguliers sont très contents. Je n'arrive pas à croire que cela fait déjà un an et un mois que je suis là. Malgré le temps passé ici, je suis toujours la même. En tout cas, je l'espère.
Je dois y aller,
Aurevoir.
PS: J'ai de plus en plus de sueurs froides la nuit. Je ne sais pas quoi faire de mon "Entrave". J'élaborerais plus tard.
La princesse eut par ce moyen toutes les perfections inimaginables...
Ce n'est pas qu'Evdokiya est
asociale. Bien au contraire. Mais il est dur d'être proche d'elle. En effet, son Entrave affecte de manière directe sa vie sociale, faisant d'elle le centre d'attention partout où elle va grâce à son abilité à comprendre ce que les personnes l'entourant ont besoin qu'elle fasse et à l'éxécuter sans fautes. Cependant, il est rare pour Evdokiya de se faire des amies. En effet, son Entrave empêche à Evdokiya de ne pas se sentir trahie à chaque fois qu'une personne lui ment. Comprenant leur raison pourtant, Evdokiya préfère donc rester au plus loin possible de cette personne.
Elle a deux connaissances plus proches que d'autres, dont les noms sont Armelle et Eugénie.
Eugénie est son employée. Evdokiya respecte la jeune fille qui souvent se force à être aussi honnête que possible. C'est un des traits qui l'a attiré vers elle.
Ce qu'Evdokiya aime dans Armelle, c'est au contraire son besoin de plaire. Jeune fille au visage de Lune, son regard l'inspire et souvent, Evdokiya se prend à imaginer à quel point sa vie serait simple si elle vivait dans son monde.
Il n'est pas difficile d'appeler Evdokiya une personne gentille. Malgré son Entrave, Evdokiya est bénévole dans son quartier, aime la compagnie d'autre personnes et met souvent le bonheur des autres avant le sien. Elle adore coudre, peindre, créer, penser, chanter, danser, écrire dans son journal, se ballader et prendre des photos ingénues d'un homme au regard amoureux dans une ruelle perdue.
On ne trouve guère un grand esprit qui n'ait un grain de folie.
«Je le sens. Ce qu’ils pensent de moi. Ce qu’ils ressentent pour moi. Je sens leur regard. Je vois leurs pensées. Ils ne font aucun secret pour moi. Et je les ferai ressentir ce que je veux, quand je le veux.
Le mensonge est une invention de l’Homme qui est au service de notre quête perpétuelle de pouvoir. Les jeux commencent dès que l’on commence à penser, à être Homme. Alors, la seule chose à dire est : Que le meilleur gagne.
Les hommes qui manquent de capacité à user de cet outil manipulateur se rabattent sur leurs connaissances, leur argent, leur force physique. Mais tout le monde sait que les vrais rois sont ceux qui tirent les fils dans l’ombre. Et moi, je suis une reine.»
Un nuage d'ombre l'entoure. Ses yeux sont rouges. Elle est entièrement nue. Ainsi cherche-t-elle son miroir. Ainsi détruit-elle ceux qu'elle rencontre. Ainsi est Evdokiya dans le Reflet... Un réveil sonne.
Evdokiya ouvre un œil, soupire et s’étire lentement. Aujourd’hui, c’est jour de marché. Enfilant ses pieds fluets dans des mocassins indiens, elle attrape son sac et prépare une liste de course ainsi qu’un itinéraire de parcours. Il faut passer le moins de temps dans cette braderie et éviter autant que possible la foule. Elle n’aime pas la foule. Non qu’elle en a peur. Elle trouvait en réalité la foule plutôt rassurante, avant. Seulement, maintenant, les choses ont changé. Maintenant, elle sait.
Elle claqua la porte et longea la rue avant de tourner au niveau du parc. « Bonjour, Evdokiya, ma chère ! Belle journée n’est-ce pas ? ». Elle sourit. Pauvre voisin. Il n’a pas assez d’argent pour payer son loyer, ses yeux se ferment lourdement sous la fatigue et elle peut sentir sa colère et sa frustration. Elle peut sentir ce qu’il sent. Et il ne l’aime pas. Elle vend, et non lui. Elle a ce qu’il pense qu’il n’aura jamais.
Mais elle n’a pas le temps de s’occuper de lui. Le marché va être rempli de monde dans à peine une demi-heure et elle compte bien être partie d’ici là ! « Bonne Journée ! », dit-elle en souriant.
Elle se dépêche de passer les étalages inintéressants. Poisson, viande, fromage… Fromage. Elle s’arrête, pour acheter une pièce de comté. « Bonjour mademoiselle, qu’est-ce qui vous ferait plaisir aujourd’hui ? ». Elle le regarde et sourit. Elle sait tout de suite qu’il montera le prix du comté du double si elle joue l’innocente. Elle sent déjà qu’il est a l’affut, scrutant le moindre de ses gestes. Les jeux commencent.
~1 heure plus tard~
Evodkiya ouvre la porte de sa boutique à l’aide de sa clé dorée et pose son sac chargé sur le sol, soulagée. Enfin. C’est finis. Elle a réussis à ne rien dépenser aujourd’hui. Cela la soulage. Après tout, elle sait que cette période est creuse pour sa boutique et elle doit toujours payer son employée. Mais au creux de ses pensées, quelque chose la dérange. On ouvre la porte.
« Prépare la boutique, je vais me laver »
Tout pouvoir a un prix. Et celui-ci était grand : sa conscience.
L'apparence d'Evdokiya dans le Rêve:
- Spoiler:
Entrave: capable de comprendre ce que les gens pensent d'elles et de les manipuler mentalement (= hyper empathie et contrôle parfait de ses sentiments et de leur effet sur les autres)
Miroir, miroir dis-moi qui est la plus belle ?
1m63. Fluette et non maigre. Cheveux bruns foncés qu’elle colore en châtain clair: telle est l’apparence d’Evdokiya.
Caucasienne. De taches de rousseurs et de grains de beauté parsemée. De grands yeux verts foncés papillonnants d’extase face à la beauté de la nature. Telle est l’apparence d’Evdokiya.
Souriante. Une bouche pulpeuse et rouge. Une peau blanche comme la neige. Telle est l’apparence d’Evdokiya.
De longs cils. Un nez grec. Des dents blanches comme de la craie. Telle est l’apparence d’Evdokiya. Si vous croisez Evdokiya dans la rue, ne soyez pas surpris par son déhanché plein d’assurance. Alors que vêtue de longues robes de dentelles, elle prend des photos de votre regard ahuri, vous remarquerez les rares boucles qui parsèment ces longs cheveux ondulés, souvent coiffés en chignon habillé ou autre coquetterie qu’elle se permet de manière régulière.
L’apparence est un atout qu’Evdokiya utilise pour contrer les effets de son Entrave. La séduction est une science qu’elle s’amuse à connaître à la perfection. En résultat, elle se confectionne des habits plus différents les uns que les autres, tant tôt classique, tant tôt bohémien ; tant tôt dévoilant, tant tôt innocents. Elle affectionne les broches fleuries, les colliers à crâne ou encore le port de plus de bagues qu’il ne devrait être autorisé (parfois 3 par doigt !). Elle laisse derrière elle souvent une trainée d’un parfum que personne ne peut identifier, confectionné dans sa boutique à l’aide de plantes trouvées dans les bois.
Une chose est sûre: Evdokiya est personnage dont on se souvient.
De l'autre côté du miroir...
PRÉNOM/PSEUDO : Joe
ÂGE : 19 ans
OÙ AS-TU CONNU JE DE L'ÂME ? D'il y a longtemps... je suis une revenante!
COMMENT LE TROUVES-TU ? Comme toujours, magnifique!
EXPÉRIENCE EN RP : Environ 5 ans.
PRÉSENCE : Pour le moment je suis en période d'examen mais dès que ça finis, je serai présente plus souvent.